María Fernandez Coronel est née le 2 Avril 1602 à Agreda et elle est morte en 1665. - (Résumé de sa vie)
Prophéties
Voici quelques passages prophétiques choisit par l’abbé Curicque dans le livre de « La Cité de Dieu » qui concernent les châtiments divins, le combat final entre le ciel et les enfers et notre salut possible :
« Le Seigneur daigna me parler en ces termes : " Ma fille, lorsque J’envoyai mon Fils unique sur la terre, les hommes étaient, sauf le petit nombre de ceux qui me servaient, dans le plus pitoyable état qui fut jamais jusque là. Or de même que Je choisis le moment de la plus grande misère, pour faire mieux éclater ma plus grande miséricorde, de même aujourd’hui Je veux accorder aux hommes une nouvelle faveur, parce que le moment propre à la faire sentir est arrivé… Voici le temps où Je veux bien faire éclater ma miséricorde et agir mon amour maintenant que s’est levé le plus malheureux siècle qu’on ait vu depuis l’Incarnation du Verbe et que les hommes négligent d’autant plus leur bien qu’ils devraient le chercher avec plus d’ardeur.
La fin de leur vie passagère approche et au soleil de la grâce va succéder pour les réprouvés la nuit de l’éternité qui doit faire naître pour les pêcheurs un jour sans nuit, un jour éternel, et cependant la plupart des mortels, plongés dans les ténèbres de leur ignorance et dans l’abîme de leurs péchés, ne font qu’opprimer et persécuter les justes et se moquer ouvertement de mes fidèles enfants.
Une inique raison d’Etat, aussi odieuse à ma sagesse qu’injurieuse à ma Providence, l’emporte souvent sur ma Sainte Loi, et les méchants se rendent de plus en plus indignes de mes faveurs.
Mais par égard pour les justes de cette époque et surtout en leur faveur, Je veux ouvrir à tous une porte, par laquelle tous pourront avoir accès à ma miséricorde, et Je vais donner un flambeau pour les éclairer dans les ténèbres de leur aveuglement. Je veux leur procurer un moyen infaillible, s’ils veulent s’en servir, pour arriver à ma grâce. Heureux ceux qui le trouveront !
Il faut que les hommes sachent enfin ce que vaut l’intercession de celle qui vint apporter un remède à tous les maux spirituels, lorsqu’Elle donna en son sein virginal la vie mortelle à l’Immortel. Je veux que ces merveilles que ma puissance a opérées en cette créature, soient un miroir dans lequel ils voient leur ingratitude. Je veux leur découvrir plusieurs de ces merveilles, qui par mes secrets jugements, sont restés cachés jusqu’ici et ont été accomplis en elle, comme Mère de mon Fils Incarné pour le genre humain…
Si, me satisfaisant par leurs sentiments religieux, ils appréciaient avec un juste les merveilles que renferme en elle cette Mère de miséricorde, et si du fond du cœur, ils réclamaient sincèrement son intercession, ils trouveraient là un remède à leurs maux. Eh bien ! Je leur offre cette cité de refuge que tu décriras aussi bien que ta faiblesse te le permettra.
Je veux qu’on en regarde la description non comme le fruit de l’imagination ou une simple vision, mais comme une vérité constante et certaine.
Que ceux qui ont des oreilles pour entendre entendent ! Que ceux qui ont soif viennent aux sources d’eau vive et abandonnent les citernes croupissantes !
Que ceux qui aiment la lumière la suivent jusqu’à la fin ! … Telles furent les paroles du Seigneur Tout Puissant. »
Le 6 février 1660, Maria d’Agreda raconte :
« Il m’arriva un jour de l’Immaculée Conception, qu’étant au chœur pour dire les Matines, je reconnus une voix qui m’appelait et qui demandait de moi une nouvelle attention pour les choses d’En-Haut. A l’instant je fus élevée de cet état à une autre plus sublime, où je vis le trône de la divinité tout resplendissant de gloire et de majesté. Il sortit du trône une voix qui me semblait pouvoir se faire entendre de tout l’univers, laquelle disait :
« Pauvres abandonnés, ignorants, pécheurs, grands, petits, malades, faibles, vous tous enfants d’Adam, de quelque état, condition et sexe, que vous soyez prélats princes et sujets ; écoutez tous d’un pôle à l’autre, recourez pour votre remède à ma libérale et infinie providence, par l’intercession de Celle qui a donné la chair humaine au Verbe. Venez car il est tant, et bientôt les portes se refermeront, parce que vos péchés mettent des verrous à la miséricorde. Venez au plus tôt, hâtez vous, puisque cette seule intercession empêche que ces verrous ne la ferment ; Elle est seule assez puissante pour solliciter votre remède et pour l’obtenir. »
Après avoir entendu cette voix du trône, je vis sortir de l’Etre Divin quatre globes, d’une lumière admirable, qui se répandaient comme des astres très éclatants dans les quatre parties du monde.
Il me fut ensuite découvert que dans ces derniers siècles le seigneur voulait exalter et étendre la Gloire de sa Bienheureuse Mère, et manifester au monde ses miracles et ses mystères cachés, réservés par sa Providence jusqu’au temps où la connaissance lui en serait le plus nécessaire, afin que tous ceux qui vivent à cette époque se prévalent du secours, de la protection et de la puissante intercession de notre auguste Reine.
Je vis ensuite un dragon hideux à sept têtes sortir de l’abîme, accompagné de milliers d’autres, qui parcoururent tous ensemble le monde, cherchant et se désignant les hommes dont ils se serviraient pour s’opposer aux desseins du Seigneur, et pour tâcher d’empêcher la gloire sa très Sainte Mère, et les bienfaits qui allaient être déposés dans sa main pour l’univers entier. Le grand dragon et ses satellites tâchaient de répandre des flots de fumée et de venin pour envelopper les hommes de ténèbres et les infecter, afin de les détourner de chercher le remède à leurs propres calamités par l’intercession de la très douce Mère de miséricorde, et de lui décerner assez de gloire pour se la rendre favorable.
Cette vision des dragons infernaux me causa une juste douleur.
Mais je vis aussitôt que deux armées bien rangées se disposaient dans le ciel à combattre contre eux. L’une de ces armées était de notre grande Reine et des Saints et l’autre était de saint Michel et de ses anges.
Je connus que le combat serait acharné de part et d’autre. Mais comme la justice, la raison et la puissance étaient du côté de la Reine de l’Univers, l’issue de la lutte n’était pas douteuse.
Néanmoins la malice des hommes abusés par le dragon infernal peut beaucoup empêcher les très hautes fins du Seigneur.
En effet, Il ne tend dans ses desseins qu’à nous procurer le salut et la vie éternelle ; mais comme il faut que notre libre arbitre y coopère de notre côté, la perversité humaine peut aussi s’en servir pour résister à la bonté divine. »