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Histoire de Mère Maria D’Agreda


María Fernandez Coronel est née le 2 Avril 1602 à Agreda et elle est morte en 1665.

Résumé de la vie et des apparitions dont fut favorisée Mère Maria D’Agreda

Elle est née dans une famille de quatre enfants et de condition aisée. Son existence entière se déroula dans sa ville natale. A 16 ans, elle entra dans l'Ordre de l’Immaculée Conception le 13 janvier 1619 (et prit le nom de Sœur Marie de Jésus). Elle prit l'habit dans la maison paternelle transformée en couvent, avec sa mère et sa sœur, alors que son père et ses frères entrèrent chez les Frères du Saint Sacrement.

C'est d'ailleurs devant son père, devenu frère franciscain, qu'elle prononça ses vœux. Elle ne sortit plus de la clôture jusqu'à sa mort.

Ses premières années de vie conventuelle furent marquées de nombreuses tentations et par des difficultés extraordinaires, comme les phénomènes mystiques extérieurs qui attiraient la curiosité de l'entourage (extases, lévitations, bilocations…).

Elle demanda au Seigneur d'en être délivrée et elle l'obtint. Elle dut toutefois subir des assauts occultes.

À partir de 1620, elle aurait vécu une série de visions extatiques du Saint Esprit, de la passion du Christ, de la Pentecôte, de l'Enfant Jésus et de la Reine des anges.

Elle tombait en ravissement devant le Saint Sacrement et entrait en lévitation. Elle se trouvait très souvent transportée en esprit dans le Nouveau Mexique, alors qu’elle n’en connaissait même pas le nom. Quoi qu’il en soit, elle vit clairement les indiens de cette contrée, leurs costumes, leurs usages, leurs mœurs. Elle s’entretint avec eux, et les instruisit sur les mystères de notre religion pour les préparer à leur conversion.

Plus tard, lorsque les missionnaires vinrent évangéliser ces peuples, ils les trouvèrent catéchisés d’avance et ils apprirent qu’une femme les avait précédés. Alors qu’on leur montra un portrait de Maria d’Agreda, ils la reconnurent et affirmèrent qu’elle avait été leur apôtre.

Elle fut choisie comme abbesse d’Agreda en 1627, alors qu’elle n’avait que 25 ans. Elle sera réélue jusqu'à sa mort, à l'exception des trois années (1652-1655), à sa demande. Durant son gouvernement de trente-cinq ans, elle maintint la vie et l'observance régulières et fit prospérer les biens de la communauté. Elle fit construire un nouveau couvent inauguré en 1633 ; en même temps elle augmenta notablement les revenus, au point de pouvoir faire vivre trente-trois religieuses, au lieu des douze qu'elle dirigeait au début de son abbatiat.

Maria d’Agreda aurait reçu des apparitions de la Saint Vierge l’année de son élection comme abbesse, qui l'aurait chargée de la mission d'écrire l'histoire de sa vie.

Prise d’un tourment intérieur, elle attendit 10 ans avant d’écrire ses révélations étonnantes. Elle dut reconstituer ses notes face aux réticences de son premier confesseur et face à ses propres inquiétudes.

Un confesseur occasionnel lui fit brûler ses écrits, car "les femmes ne devaient point écrire dans la sainte Église" mais le confesseur ordinaire de la communauté lui donna l'ordre de la réécrire. Ce qu'elle fit, du 8 décembre 1655 au 6 mai 1660, peu de temps avant sa mort, en surmontant des répugnances, conflits et tentations intenses.

Son procès par l'Inquisition espagnole eut lieu d'abord en 1635, mais reprit vraiment le 18 janvier 1650. Au terme de ce procès, son œuvre fut approuvée par ce tribunal au terme de 14 ans d’examens divers.

Les huit livres de la "Mistica Ciudad de Dios", réécrits trente-trois ans après les visions primitives, suivent l'ordre de la vie de la Vierge Marie.

L'ouvrage comprend trois parties :
- de la prédestination de la Vierge jusqu'à l'Incarnation (livres 1-2),
- de l'Incarnation à l'Ascension du Seigneur (livres 3-6),
- de l'Ascension à l'Assomption et au couronnement de Marie au ciel (livres 7-8) où elle décrit la cité où Dieu habite.

La narration des épisodes de la vie de Jésus et Marie alterne avec les enseignements donnés par Marie pour une portée spirituelle et universelle. Elle explique par exemple que Saint Joseph a reçu divers privilèges pour celui qui l’invoquerait avec dévotion :

- Celui d’obtenir la vertu et la chasteté et de vaincre les tentations de la chair et des sens.
- De recevoir de puissants secours pour sortir du péché et retrouver la grâce de Dieu.
- Acquérir par son moyen la dévotion à la très pure Marie.
- Obtenir une bonne mort et une assistance particulière contre le démon à cette dernière heure.
- Intimider les ennemis de notre salut par la prononciation du nom de Saint Joseph.
- Obtenir la santé du corps et le soulagement dans les afflictions.
- Obtenir des héritiers aux familles chrétiennes.

Dans un autre passage, la très Sainte Vierge raconte à Maria d’Agreda la première messe de Saint Pierre. Puis Elle lui dit : « Je vous fais savoir qu’autant dans la primitive Eglise, il y avait de personnes qui se sauvaient, autant il y en a maintenant qui se damnent. Je ne vous révèle pas là-dessus ce qui arrive jour par jour ; car si vous le saviez et que vous eussiez une véritable charité, vous mourriez de douleur.

Ce malheur déplorable arrive parce que les enfants de la foi suivent les ténèbres, aiment la vanité, convoitent les richesses et qu'ils courent presque tous après les plaisirs sensibles et trompeurs qui aveuglent l'entendement et le couvrent d'une nuit épaisse, dans laquelle ils ne connaissent plus la lumière et ne savent plus discerner le bien du mal, ni pénétrer la vérité et la doctrine de l'Évangile. »


Maria d'Agreda s'expliqua elle-même sur le tourment que fut l'élaboration de cette œuvre : "le Très-Haut a crucifié mon cœur durant toute ma vie par une continuelle frayeur que je ne puis exprimer, et qui est causée par l'incertitude où je me trouvais, ne sachant si j'étais dans le bon chemin, si je perdais son amitié ou si je jouissais de sa grâce".

Marie d'Agreda mourut le 24 mai 1665, jour de la Pentecôte. Une telle foule entoura le monastère pour vénérer sa dépouille que le Gouverneur dut employer la force afin de la dégager.

Sa cause en béatification fut introduite en 1671 et elle fut déclarée Vénérable huit années plus tard par le Pape Clément X. Il introduisit sa cause en béatification peu après.

A cause des polémiques religieuses que suscitèrent son œuvre, son procès en canonisation resta en suspens jusqu’à aujourd’hui.

Son œuvre principale, « La Cité mystique », fut au départ l'objet d'une controverse, puis fut réexaminé sur l'ordre de Benoît XIV et réédité en 1862 et 1926.

Trois écrits historiques sont particulièrement significatifs de la vie féconde de Maria d'Agreda : La Mistica Ciudad de Dios, sa correspondance avec Philippe IV d’Espagne, inaugurée en 1643, et l'examen personnel que lui fit subir le tribunal de l'Inquisition en janvier 1650.

Source: Toutes les Prophéties - Prophéties de Mère Maria D’Agreda

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