(Cette vision émane d’une ancienne religieuse échappée providentiellement à la fureur révolutionnaire de 93, et morte vers 1828 en odeur de sainteté. Elle est relatée dans le tableau des trois époques, Paris, 1829, à la suite d’autre visions de la même religieuse, et qui se sont réalisées littéralement.)
Le dimanche d’avant la toussaint 1816, je faisais mon oraison sur l’instabilité
du cœur humain… Je fus tout à coup frappée d’objets horribles… Je vis des
personnes de tous les états qui se livraient à des désordres affreux… Il ,me fut
dit : « tu vois les crimes qu’on commet ; et qui retient mon bras
vengeur ?... Je vais donc encore frapper la France pour le bonheur des uns et le
malheur des autres. »
Je vis dans un gros nuage qui était si noir que j’en fut épouvantée ; il couvrit
toute la France, et dans ce nuage j’entendis des voix confuses qui criaient, les
unes « Vive la république, » les autres, « Vive 13.34. » les autres « Vive la
Religion et le Grand Monarque que Dieu nous Garde. »
En même temps, il se donna un grand combat, mais si violent qu’on n’en avait
jamais vu un semblable ; le sang coulait comme quand la pluie tombe bien fort,
surtout depuis le midi jusqu’au nord, car l’ouest me parut plus tranquille. Les
méchants voulaient exterminer tous les ministres de la religion de Jésus-Christ.
Ils en avaient déjà fait périr un grand nombre, et criaient déjà victoire,
lorsque tout à coups les bons furent ranimés par un secours d’en haut, et les
méchants furent défaits et confondus…
Le temps de tous ces bouleversements ne sera pas plus de trois mois, et celui de
la grande crise ou les bons triompheront ne sera que d’un moment.
Quand les méchants auront répandus une très grande quantité de mauvais livres,
ces événements seront proches. Aussitôt après qu’ils seront arrivés, tout
rentrera dans l’ordre, et toutes les injustices, de quelques natures qu’elles
soient, seront réparées, ce qui sera
très facile, la plus part des méchants ayant péris dans le combat; et ceux qui
auront survécus seront si effrayés du châtiment des autres, qu’ils ne pourront
s’empêcher de reconnaitre le doigt de Dieu et d’admirer sa toute puissance:
Plusieurs se convertiront.
La Religion refleurira ensuite de la manière la plus admirable. J’ai vue des
choses si belles a cet égard que je n’ai pas d’expression pour les peindre.
(Ces prédictions furent imprimées et publiées, pour la premières fois, en 1832; par M. Demonville, d'après les fragments d'un manuscrit.)
Un autre jour de l'année suivante, je méditais encore, et Dieu me faisait voir
la malice des hommes, et je ne pouvais comprendre comment il se faisait que la
malice des hommes fût si grande. Or, un vieillard était là, parlant à un jeune
homme, et lui montrant un poignard et un prince, et ce prince était comme le
dernier de la race 53. 6... 1... Et le jeune homme faisait de la tête, de temps
en
temps, des signes négatifs. Et un autre jeune homme parut, et le vieillard lui
parla comme au premier ; et ce jeune homme prit le poignard et une bourse pleine
d'or qui était là aussi. Et la voix de Dieu me dit : « La corruption est
générale parmi les hommes ; l'avarice, l'envie, la luxure les dominent ;
ils commettront le crime que je t'ai révélé; 5. 96.653. + 3. 4.9. 6. 1. + 3.
6.1. 196. 2. 997. 13. 10. 912. 3. 2. + 3. 2. 3. 10. 912. sera doué de toutes les
vertus, et il sera selon mon cœur. Et il régnera lorsque j'aurai fait
disparaître ces impies de dessus la surface de la terre. Et il apportera avec
lui le bonheur et la paix. »
Et neuf ans après, voyant les maux qui devaient tomber sur ma chère patrie,
j'invoquai les archanges et les saints, patrons et protecteurs de la France. Je
voyais donc ces maux et il me fut dit : «Il viendra ce temps, et il n'est pas
éloigné, où toutes les puissances reconnaîtront l'autorité du Saint-Siège et que
je suis le Seigneur. Or, quand elles seront presque bouleversées, ce sera alors
qu'elles se sentiront disposées à
reconnaître les prodiges qui sont sur le point de s'opérer. Heureux ceux qui
croiront aux avertissements que j'enverrai ! »
Et encore cinq ans après, au mois d'octobre, je rendais gloire à Dieu de la
promesse qu'il avait faite quatorze ans auparavant. Et je disais au Seigneur : «
Seigneur, votre parole est véritable. Ce prince vous adorera, afin de nous
apprendre à vous adorer ; et il vous aimera, Seigneur, pour que nous sachions
vous aimer. » Et comme je disais encore : « Il sera le réparateur et le sauveur
de ma patrie, » le Seigneur me dit : « Voici ce qu'il faut désirer : qu'il soit
doux et humble de cœur. » Et la voix du Seigneur me dit encore : « Je lui
donnerai toute puissance sur la terre et il marchera à ma droite jusqu'à ce que
je réduise ses ennemis à le servir. Et le sceptre lui sera donné pour défendre
l'autel et le trône ; et ses ennemis trembleront au jour de sa force. Il sera le
Roi fort et il marchera avec le Pape saint. Il gagnera les nations et il les
changera en de vrais adorateurs. Et tous ceux qui font souffrir des maux à mes
serviteurs seront chassés loin de moi et ils seront regardés [comme des insensés
qui ont dit en leurs cœurs : « Il n'y a point de Dieu. » Or, j'aveuglerai ces
ouvriers d'iniquité, et ils ne sauront pas s'entendre, et ils se révolteront les
uns contre les autres.»