Le père Pegghi, moine cistercien mort en 1885, le cardinal Antonelli en remit une copie à la duchesse de Clermont-Tonnerre. Celle-ci a été publiée par J. Péladan dans les « Annales du surnaturel » en l’an 1888, certains passages sont supprimés par le cardinal.
Le 19 septembre 1846, j’ai vu une dame brillante comme le soleil que je crois
être la Sainte Vierge. J’ai toujours dit que j’ai vu une dame, mais jamais la
Sainte Vierge. C’est à l’Eglise à juger si c’est la Sainte Vierge ou une autre
personne, par ce que je vais dire ci-après.
Elle m’a donné mon secret au milieu du récit. Après avoir dit : « Les raisins
pourriront et les noix deviendront mauvaises », elle a commencé par me dire :
Les trois quarts de la France perdront la foi, et le quatrième quart qui la
conservera la pratiquera tièdement. La paix ne sera rendue au monde que lorsque
les hommes seront convertis. Une nation protestante du Nord se convertira à la
foi et par le moyen de cette nation les autres nations reviendront à la foi.
La foi se réveillera dans notre patrie. Il viendra un grand monarque, qui
rétablira toutes choses par la religion et la société... L’Eglise redeviendra
très florissante. Le pape qui viendra après celui-ci ne sera pas romain. Et
quand les hommes se convertiront, Dieu rendra la paix au monde. Puis cette paix
sera troublée par le monstre ! Et le grand monstre arrivera à la fin du XIXe
siècle ou au plus tard au commencement du XXe. Voilà tout ce que la Dame m’a
dit.
« Tout finira par le triomphe de la religion et par un prodige. Les Français, à
la fin défendront le Pape.
Le nonce de Paris recouvrera sa pleine autorité.
Dans un jour consacré à Marie, il arrivera un fait très remarquable.
La France tombera par elle-même et Dieu se servira pour cela de l’homme
lui-même. »