Le cloître de Marienthal est un lieu de pèlerinage Alsacien. Il se trouve loin de tout. On retrouve des témoignages de son existence jusqu’au XIIIe siècle. Ce cloître a souvent accueilli des habitants durant les différentes guerres qui ont eu lieu depuis le XIIIe siècle. Après chacune des périodes de misères et de guerres, il a refleurit à nouveau. Une ancienne légende vieille de quelques siècles parle d’une personne qui était venue là pour prier. Le cloître de Marienthal conserve deux très anciennes images de Marie parmi ses trésors et un livre de pèlerinage datant de 1749. C’est dans ce livre qu’un père Jésuite y écrivit une prophétie sous forme de vers, lors de son séjour au cloître.
Prophéties
La forme versifiée moyen âgeuse donnerait cette traduction aujourd’hui :
« Une fois viendra une guerre devant laquelle pâlira la guerre qui fut avant elle,
Et qui viendra après cette dernière,
Dans le temps d’une vie d’homme partagée et un peu plus.
On verra des chevaux en fer et des fusils sur roues
Qui seront aussi grands
Comme quatre Lansquenets ensemble.
Cette guerre commencera à l’étoile du Nord
Et finira à la croix du Sud.
Des rayons de feu viendront en nuages,
Des aigles de fer viendront au ciel.
On creusera des fortifications dans la terre
Jusqu’à cent pieds et encore plus.
Tout, en ce temps, sera autrement qu’auparavant,
On combattra partout
Dans les villages, dans les villes et au front,
La guerre se fera la nuit et le jour.
Le nombre des victimes qu’elle sacrifiera sera incommensurable.
Beaucoup de contrées seront sans hommes
Car ils seront tous partis.
Un nombre élevé de guerriers mourra sur le champ de bataille
Des femmes, des vieillards et même des enfants
Seront parmi les victimes,
Car la guerre sera partout.
Des contrées cependant seront épargnées
Par les grandes terreurs de la guerre,
Mais non pas des petites terreurs,
Voire la disette, la misère, la pénurie de pain et de viande,
Car le blé ne sera pas suffisant.
Le bétail crèvera,
Nulle part il n’y a aura plus de superflu.
Heureux seront ceux qui surmonteront tout cela
Car ils auront ainsi passés la vallée de la mort.
La mort sera gracieuse envers eux,
Car elle n’aura plus ni soif de sang ni de destruction,
Parce qu’elle-même sera épouvantée de la nuit qui cédera au jour.
Des trompettes annonceront la victoire et la paix à travers les airs,
Et aussi à travers toute la Gaule,
Car le grand amour sera aussi avec elle,
Et avec beaucoup d’autres pays et peuples du monde.
Bienheureux qui à cette époque lira et entendra ces paroles de cette prophétie
Et retiendra les choses qui y sont dites
Et doublement heureux sera celui qui vivra le temps qui viendra alors.
Car se sera le temps de la grande, grande paix
Qui viendra après trois ou quatre années d’une nuit sombre
Et d’une épouvante noire.
Tout se réalisera comme il est écrit ici,
Et ce sera bientôt car le temps est proche,
Où viendra la délivrance,
Et avec elle la grande, grande paix. »