Appelée indifféremment prophétie de Mayence ou de Strasbourg, elle tient son nom du fait qu’elle a été longtemps conservée dans les environs de Mayence, dans un vieux monastère fondé par Sainte Hildegarde.
Prophéties
Ce texte, qui se transmettait aussi de famille en famille, fut édité à Strasbourg en 1854.
« Lors donc que ce petit peuple de l’Oder se sentira assez fort pour secouer le joug de son protecteur, et que l’orge aura poussé ses épis, son roi, Guillaume, marchera contre l’Autriche. Il ira de victoire en victoire jusqu’aux portes de Vienne, mais un mot du grand Empereur d’Occident fera trembler le héros sur le champ de victoire ; et l’orge ne sera pas rentré qu’il signera la paix, secouera tout joug, et rentrera triomphalement dans son pays.
Mais voici qu’entre la rentrée du quatrième orge et celle de l’avoine, un bruit formidable de guerre appellera les moissonneurs aux armes ; une armée formidable, suivie d’un nombre extraordinaire d’engins de guerre, que l’enfer seul a pu inventer, se mettra en route vers l’Occident.
Malheur à toi grande nation, malheur à vous qui avez abandonné les droits divins et humains ! Le Dieu des Armées vous a abandonné, qui vous secourra ?
Napoléon III se moquant d’abord de son adversaire tournera bride bientôt vers le Chêne-Populeux où il disparaîtra pour ne plus reparaître. Malgré l’héroïque résistance des français, une multitude de soldats bleus, jaune et noirs se répandront sur une grande partie de la France. L’Alsace et la Lorraine seront ravies à la France pour un temps et un demi-temps. Les Français ne reprendront courage que contre eux-mêmes.
Malheur à toi, grande ville ! Malheur à toi, cité du vice ! Le feu et le glaive feront suite au feu et à la famine. Courage, âmes fidèles ! Le règne de l’ombre n’aura pas le temps de mettre à exécution tous ses projets.
Mais voici que le temps des miséricordes approche. Un prince de la nation est parmi vous. C’est l’homme du salut, le sage, l’invincible, il comptera ses entreprises par ses victoires. Il chassera l’ennemi hors de France, il marchera de victoire en victoire jusqu’au jour de la justice divine. Ce jour-là, il commandera à sept espèces de soldats, contre trois au quartier des Bouleaux, entre Hamm, Wöerl et Paderborn.
Malheur au peuple du Nord ! Ta septième génération répondra de tes forfaits. Malheur à toi, peuple de l’Orient, tu répandras des cris de douleur et du sang innocent.
Jamais armée pareille n’aura été vue ; jamais plus formidable bruit n’aura été entendu ! Jamais on n’avait vu une telle bataille ! Trois fois, le soleil passera au-dessus de la tête des combattants, sans être aperçus, à travers les nuages de fumée. Enfin ! Le chef remportera la victoire ; deux de ses ennemis seront anéantis. Le reste du troisième fuira vers l’Extrême-Orient.
Guillaume, le deuxième du nom, aura été le dernier roi de Prusse : Il n’aura d’autres successeur qu’un roi de Pologne, un roi de Hanovre, et un roi de Saxe ».