Charlotte Millet est née le 25 mai 1879 en Normandie et elle est morte en 1944.
Résumé de la vie et des apparitions dont fut favorisée Soeur Marie Angélique Millet
Sa famille était très catholique. Elle était la cadette d’un garçon et d’une fille. Quatre frères et sœurs viendront ensuite. A la naissance, Charlotte souffrait d'une luxation de la hanche due à une chute de sa mère peu avant la naissance. Elle fut très vite munie d'un appareil orthopédique qui ne fit pas grand chose et qui la fatiguait à l'excès. Deux ans après sa naissance, son père fut nommé receveur d’enregistrement à Granville. C’est là que Charlotte fréquenta le pensionnat du Sacré Cœur de Granville et suivit quelques études. A 18 ans, elle vécut en famille assumant un parfait rôle de maitresse de maison.
Depuis sa première communion, elle voulait devenir religieuse Visitantine. Lorsque son père prit sa retraite, elle entra à la Visitation de Caen et prit l'habit le 7 juin 1901.
Charlotte reçut le nom religieux de Sœur Marie Angélique.
Elle sortit du noviciat en 1906. Deux de ses sœurs sont devenues religieuses à leur tour, l’une au Carmel et l’autre Bénédictine.
A cause de son infirmité de naissance à la hanche, elle portait des corsets et ne marchait qu'avec difficultés. Elle abandonna son corset, alors qu’elle en avait besoin, et prolongea outre mesure les stations à genoux. Si bien qu’un matin elle ne pouvait plus se lever. Après six mois à l’infirmerie et un nouvel appareil orthopédique, elle reprit une vie presque régulière au prix d’un accroissement de douleurs.
A ces tourments s’en ajoutaient d’autres qui ressemblaient à un jeu diabolique.
Sa supérieure en était témoin lorsqu’elle retrouvait dans sa cellule des meubles renversés, accompagnés de vacarmes. Aucune autre de ses sœurs n’était au courant hormis celle qui avait sa cellule contigüe à la sienne.
L’abbé Emérite de la Trappe de Notre Dame fut pendant 25 ans son directeur spirituel. Lors de ses « Heures Saintes », dans la nuit du jeudi au premier vendredi de chaque mois, Sœur Marie Angélique recevait des révélations.
Elle voyait l’agonie de Jésus Christ.
« Il m'a fait reposer sur son Cœur sanglant… c'est un repos qui détache de tout… Il fait si bon être avec la "Vérité même" et le "seul Amour"…
Il m'a associée au martyre de son Cœur, goûter un peu l'amertume des déceptions qu'Il reçoit de la part d'une portion de Son Elite, afin de continuer à agoniser dans mon âme de "Petit"…
Il cherche des jardins d'Agonie pour continuer le grand acte d'amour rédempteur de Gethsémani. C'est au cœur de "ses choisis" qu'il les demande… et ce n'est que le petit nombre qui sait comprendre la grâce transformante de cette participation à l'Agonie de son Cœur… »
Les Pères qui l’avaient consultée pensaient qu’il n’y avait là « ni illusion du démon, ni l’effet d’une imagination surchauffée. »
Sœur Marie Angélique devait se servir d’une canne puis d’une béquille. En 1921, ses jambes l’abandonnèrent et elle ne quitta plus son fauteuil roulant.
En 1944, Sœur Marie Angélique fut atteinte de pneumonie lente alors que les bombardements et les combats ravageaient la Normandie. Elle vivait avec les autres religieuses dans les sous sols où les vitres brisées laissaient passer l’air extérieur. Ce qui accentua son mal.
Sœur Marie Angélique est morte le 27 août dans ces conditions difficiles.