Françoise Bussa de Leoni est née à Rome en 1384 et elle est morte en 1440 en Italie.
Résumé de sa vie
Pendant son enfance, elle commença à étudier la vie des saintes, et à fréquenter les églises. Sa mère lui donna comme directeur spirituel Dom Antonio di Monte Savello, bénédictin, de Santa Maria Nuova, et Françoise lui obéit totalement.
La petite fille souhaitait depuis toujours se retirer dans un cloître, mais à 12 ans, elle dut, sur l'ordre de son père, épouser Lorenzo Ponziani, jeune homme riche et de haute naissance. Ils formèrent un ménage heureux, amoureux et paisible pendant 40 ans. Pour le public, elle était une merveilleuse maîtresse de maison et une grande dame dans ses réceptions.
Mais elle réservait à Dieu ses conversations les plus longues, dans le petit oratoire au fond de son jardin. " Pour être née dans l'opulence, une femme du monde n'en est pas moins obligée de suivre les maximes de l'Evangile." Elle acceptait avec une joie paisible les charges d'épouse et de mère de famille.
Le sacrement de mariage ayant été établi de Dieu pour peupler le ciel par la naissance des enfants sur la terre, cette fidèle épouse pria Notre Seigneur de lui en pouvoir donner.
Son premier enfant, Jean-Baptiste naquit en 1400.
En 1409, dans l'anarchie romaine, entraînée par le Grand Schisme pour avoir défendu la cause de l’Église, Lorenzo fut frappé d'un coup de poignard dont il ne mourut pas. Quelque temps plus tard, il fut enfermé et l'on demanda que Françoise livrât son fils aîné en otage. Ne pouvant refuser, elle porta Jean-Baptiste au Capitole et se retira dans une église.
Là, prosternée devant l'image de la Vierge, elle entendit : « Ne crains rien, Je suis ici pour te protéger ».
Sur la place, le ravisseur avait chargé l'enfant sur son cheval mais, comme le cheval refusait obstinément d'avancer, on rapporta l'enfant à sa mère qui n'avait pas quitté l'église.
Elle avait vingt ans lorsque naquit son deuxième fils, Jean-Evangelista. Il fut frappé de la peste, lorsque celle-ci dévasta la ville de Rome. Prévoyant sa mort, il en avertit sa mère et la supplia de lui donner un confesseur, parce qu'il voyait Saint Antoine et Saint Onuphre, à qui il portait une particulière dévotion, s'avancer vers lui pour le conduire au ciel.
Il mourut ce jour-là.
Elle le vit en vision un an plus tard, alors qu’elle était en prière, accompagné d’un ange encore plus lumineux que lui.
Trois ans plus tard lui naissait une fille, Agnès.
Lors d'une épidémie de peste, Françoise et Vanozza manifestèrent un grand dévouement aux malades et aux victimes de la famine qui s'ensuivit. Françoise vendit ses robes, ses bijoux, distribua l'argent aux pauvres. Parallèlement, elle incitait les dames de la haute noblesse romaine à renoncer à leur vie mondaine pour se rapprocher de Dieu. C'est ainsi qu'elle fonda, le 15 août 1425, l'association des "Oblates de Marie".
Lors de l'invasion de Rome par Ladislas d'Anjou Durazzo, la famille Ponziani dut s'enfuir. Leur maison fut pillée, leurs biens confisqués, et Lorenzo fut contraint à l'exil.
Françoise, restée à Rome, continua ses œuvres de charité, en disant, paraphrasant Job : « Le Seigneur me les a donnés, le Seigneur me les a ôtés ; que Son saint Nom soit béni ! » À la mort du roi de Naples, la famille réintégra Rome et reprit possession de ses biens.
Françoise, à la suite d’une grave maladie, dut garder la chambre et resta de longs mois dans un état de santé précaire. C'est pendant cette période que Saint Alexis lui apparut par deux fois : L'une pour lui demander si elle souhaitait la guérison, L'autre pour lui dire que Dieu voulait qu'elle ne meure pas et reste dans le monde.
Elle guérit et partit avec sa belle-sœur Vanozza rendre grâce à Santa Maria Nuova et à l'église Saint-Alexis. « Maintenant que le jour est venu, hâtons-nous de nous rendre toutes deux à Santa Maria Nuova et à l'église de Saint-Alexis, en action de grâce. »
En 1436, devenue veuve, elle se retira dans la petite congrégation des Oblates. Elle vécut dans un profond dénuement, vivant de légumes et d'eau pure, portant cilice et utilisant les disciplines, accomplissant en toute humilité les plus basses tâches, tout en portant secours aux pauvres, par ses dons et ses pieuses exhortations.
Elle donna des révélations sur l’avenir des personnes qui la côtoyait, et qui se vérifiaient par la suite.
Un jour que le pain manquait à la Maison des Oblates, Françoise pria le Seigneur. Il multiplia les quelques morceaux de pain de sorte que les sœurs purent être rassasiées et qu'une corbeille put être remplie avec ce qui restait.
Les sœurs travaillaient aux champs, au mois de janvier, occupées à couper du bois. Elles avaient soif et n'avaient rien à boire. Françoise s'approcha d'un cep de vigne, sec en cette saison, et en retira des grappes de raisin qu'elle distribua à ses sœurs.
On raconte qu'une femme, nommée Angèle, qui était percluse d'un bras par la goutte, ayant rencontré la Sainte en chemin, implora son secours, et qu'elle fut immédiatement guérie.
Sainte Françoise Romaine mourut chez elle le 9 mars 1440, en soignant son fils malade. Ses dernières paroles furent : « Le ciel s'ouvre, les anges descendent, l'archange a fini sa tâche, il est debout devant moi et me fait signe de le suivre ».
L'ange gardien de Françoise la suivait constamment. Invisible aux autres, il lui indiquait par de subtils changements dans son comportement si ses actions étaient bénies de Dieu ou si elles s'écartaient de la voie qu'elle s'était tracée. C'est avec son aide qu'elle dut aussi lutter contre les attaques du démon.
Tout de suite après sa mort, de nombreuses guérisons furent constatées devant sa dépouille mortelle qui embaumait un parfum de rose et de jasmin.
De spectaculaires conversions aussi comme celle d'un turc, nommé Béli qui, la voyant, s'écria : « Françoise, servante de Dieu, souvenez-vous de moi» et se convertit instantanément.
Eugène IV, Nicolas V et Clément VIII œuvrèrent à son procès en béatification.
Elle fut canonisée par Paul V le 29 mai 1608. Innocent X a institué sa fête le 9 mars. Son corps fut exhumé en 1638 pour être déposé dans une châsse.
On la représente soit avec un petit âne, soit un panier de légumes, soit en compagnie d’un ange ou portant l’Enfant Jésus.