Gaspar del Bufalo (en italien Gaspare) est né le 6 janvier 1786 et il est mort le 28 décembre 1837 à Rome.

Résumé de sa vie

Gaspar était le fils du cuisinier employé par la famille Altieri, dont le palais était voisin de l'Eglise du Gesu.

Sous l'influence de sa mère, Annunziata, il avait une grande dévotion pour saint François Xavier, dont l'Eglise du Gesu possédait une relique.

Il fut ordonné prêtre en 1808.

Refusant allégeance à Napoléon Ier, avec d'autres membres du clergé, après la déportation du pape Pie VII, il fut envoyé en exil dans le nord de l'Italie. Il dit alors, «Je préfère mourir ou que de ne souffrir aucun mal à prendre un tel serment. Je ne peux pas, je ne dois pas. »

Dans son exil, il tomba si malade qu’on lui donna l’extrême onction.

Comme Gaspar attendait sa mort, Père Albertini, son compagnon de l'exil et directeur spirituel, lui révéla une prophétie qu'il avait reçu d'une certaine Sœur Mary Agnès du Verbe incarné, une religieuse renommée pour sa sainteté. Elle avait parlé d'un "jeune homme, plein de zèle pour la gloire de Dieu, qui dans les temps mauvais devrait être sous sa direction spirituelle (de Albertini).

Il était destiné à devenir un missionnaire apostolique.

Il allait fonder une nouvelle congrégation de prêtres missionnaires en vertu du titre du Sang divin, pour la réforme des mœurs et le salut des âmes.

Il attirera les gens de l'indifférence et de l'incrédulité et attirera tous à l'amour pour le Christ crucifié.

Dans un mauvais jour, il sera la trompette du Précieux Sang et vaincra pécheurs et sectaires ".

À la stupéfaction de tous, Gaspar reprit lentement son état de santé. C’était plusieurs années, cependant, avant que la prophétie ne se réalise.

En 1812, les autorités civiles menaçaient les prêtres exilés pour obtenir leur accord. On le flattait, on lui promettait un poste honorable, on le menaçait même de mort. Gaspar restait inflexible. Il fut alors mis en prison dans une cellule exigüe et sale, on lui donnait peu de nourriture et on le surveillait constamment. Il se fit harceler par les autorités de la prison.

À son retour à Rome en 1814, en réponse à l'appel de Pie VII, Gaspar refusa tous les prestigieux postes qu’on lui proposait. Il consacra sa vie à la mission évangélique et à la prédication, fondant une société de prêtres qui prit le nom de Missionnaires du Précieux Sang.

Gaspar écrivait à ce propos : « Tous les mystères sont concentrés dans ce prix infini, comme le rayon d'un cercle convergeant au centre de notre Rédemption. Dans cette dévotion toutes les vérités de la foi sont additionnées. Pour cette raison, nous appelons la consécration de notre calice : le "mystère de la foi." »

Il écrit aussi "Le sang divin est le prix de notre rédemption, baume curatif pour nos âmes, tendre consolation dans nos travaux ; ... il est la source de tout le bien que nous possédons. Soyons audacieux et plaçons notre confiance dans les mérites du Précieux Sang. "

Il inspira aussi la fondation des "Sœurs de l'Adoration du Précieux Sang" par sainte Maria de Mattias, destinée à l'éducation des jeunes filles.

Son contemporain, saint Vincent Marie Strambi disait de ses homélies qu'elles étaient comme un tremblement de terre spirituel. Gaspar fut un évangélisateur infatigable, dans tout le centre de l'Italie, particulièrement dans les Etats pontificaux.

Il était réputé pour sa foi et son éloquence, sa dévotion pour les pauvres, et sa compassion pour les brigands. Il convertit beaucoup d’entre eux, et sauvait beaucoup de gens de la corruption.

Gaspar écrivit « Maintenant, plus que jamais, il est opportun de dire aux gens à quel prix nos âmes ont été rachetées. Nous devons faire savoir comment le sang de Christ purifie les âmes et les sanctifie, en particulier au moyen des sacrements. Nous devons les réveiller de leur insensibilité en leur rappelant que son sang est offert chaque matin sur les autels et que, au lieu de blasphème et insulte, nous devrions donner l'adoration et la louange. »

En 1837, malgré la maladie, (il n’a jamais eu une santé robuste) il revint à Rome pour sa dernière mission, et mourut le 28 décembre de cette même année.

Ses restes sont aujourd'hui conservés en l'église Sainte Marie de Trévi, à Rome.

Gaspar del Bufalo a été béatifié le 18 décembre 1904 à Rome, par Pie X à la suite de la reconnaissance d'un miracle (guérison obtenue par son intercession en 1861) et canonisé le 12 juin 1954 par Pie XII.

Il est fêté le 28 décembre.