Saint Alonzo (Alphonse) Rodríguez est né le 25 juillet 1533 à Ségovie, et il est mort le 31 octobre 1617 à Palma de Majorque, dans les îles Baléares en Espagne.
Résumé de la vie des predictions et des visions dont fut favorisée Saint Alonso Rodriguez.
Fils de commerçant en laines et tissus, Alphonse a connu Pierre Favre, un des premiers jésuites, lorsque, de passage à Ségovie en 1541 pour une mission populaire. Ce dernier logeait chez ses parents et prépara Alphonse à faire sa première communion.
À 13 ans Alphonse alla avec son frère aîné Diego à Alcala pour y étudier.
En 1546, la mort inopinée de son père le forcèrent à les interrompre : sa mère lui demanda de rentrer, n’étant pas en mesure, avec 9 enfants, de s’occuper seule du commerce familial.
En 1558, il se maria avec Maria Juarez dont il eut trois enfants. Il ne connut ensuite que des malheurs : en trois ans il perdit d’abord son fils Gaspar, ensuite sa fille Maria et sa femme en 1567 et finalement son plus jeune fils Alphonse. De plus les affaires familiales périclitent : il doit fermer son commerce.
Dans cette grande adversité il trouva soutien et réconfort auprès des jésuites Luis de Santander et Juan Martinez.
À travers ces tristes événements il croyait dans une profonde union intime avec Dieu. Des mois de solitude, faites de pénitences et de prières, le portèrent au désir de se faire religieux jésuite.
En 1568, sa première demande d’admission fut refusée : il était trop âgé car il avait 35 ans, et sa santé était fragile. De plus, il n’avait pas fait les études requises pour accéder à la prêtrise.
Déçu mais sans renoncer à son projet il se rendit à Valence, suivant le conseil du père Luis de Santander pour y étudier en vue du sacerdoce.
Deux ans plus tard il demanda à nouveau son admission dans la Compagnie. S’il ne pouvait être prêtre il accepterait avec plaisir d’y être frère, dit-il.
Malgré l’avis négatif de ses conseillers le provincial Antonio Cordeses le reçoit avec ses mots : « Qu’il entre, nous le recevrons comme saint ! »
Alphonse commença son noviciat le 31 janvier 1571, à Valence. Après six mois au collège Saint-Paul de Valence il fut envoyé à celui de Montesíon à Palma de Majorque. Il y restera 46 ans, jusqu’à la fin de sa vie.
Rodriguez s'occupait au collège des diverses charges domestiques. En 1579, il fut nommé à la porterie. C’est dans cet humble office de portier de collège qu’il rayonna de sagesse, d’attention aux autres et d'esprit de service. Sa vie spirituelle, d’évidente union à Dieu, étonnait et attirait les visiteurs.
Cette activité monotone de la porterie lui permettait d’encourager les étudiants, de consoler ceux qui étaient dans la peine, de conseiller les inquiets et les tourmentés et d’aider les nécessiteux. Après quinze ans d’un service sans relâche, Rodriguez avait 61 ans, on lui donna un adjoint : il fut ainsi dispensé des longues heures de présence à la porterie.
Mais son apostolat spirituel et pastoral continuait. Personne parmi ceux qui passaient le seuil du collège, des étudiants les plus frivoles aux compagnons jésuites les plus austères, n’était sans subir, ne fusse qu’indirectement, l’influence spirituelle de Rodriguez.
L’étudiant jésuite Pierre Claver, arrivé au collège en 1605, aimait parler avec lui de choses spirituelles. C’est Rodriguez qui suggèra à Pierre Claver de se porter volontaire pour l’envoi en mission en Amérique espagnole.
À partir de 1615, frêle et perclus, il restait pratiquement confiné à son lit, se levant uniquement pour assister à la messe.
Alphonse Rodriguez mourut deux ans plus tard, le 31 octobre 1617.
Il a été canonisé en 1888. Liturgiquement Saint Alonzo Rodriguez est commémoré le 31 octobre.
La qualité et la profondeur de sa vie de prière étaient peu connues de ses contemporains. Le frère Alphonse Rodriguez était très discret. Cependant après sa mort quatorze cahiers de ‘notes spirituelles’ tenus, en fait, à la demande expresse de son supérieur religieux, sont découverts qui révèlèrent une vie remarquable d’union à Dieu, ayant même des accents mystiques : extases et visions.
Sa spiritualité est Christocentrique. Ses notes partent de son expérience personnelle : présence de Dieu, mortifications diverses, obéissance.
Alonzo Rodriguez demandait à être introduit dans le "Coeur de Jésus".
Évitant de se mettre en avant, ces cahiers commencent par ces paroles : « Mémoire de certaines choses qui sont arrivées à une cette personne... »
Ils ont été publiés sous le titre d'"autobiographie" et traduits en de nombreuses langues.