Matthäus Stormberger est né le 16 Septembre 1753 et il est mort en 1805 à Zwiesel, dans l’Allemagne bavaroise.
Résumé de la vie et des prédictions dont fut favorisée Matthäus Stormberger. Il est couramment surnommé « Mühlhiasl (ou Muehlhiasl) d’Apoig ».
Ses prophéties sont trés populaires et ont été souvent publié sous des noms différents (le berger Stormberger, le prophète de la forêt...), et tout semble indiquer que ces noms différents se réfèrent tous à la même personne.
On raconte qu’il a été abandonné dans la forêt et qu’une famille, prise de compassion, l’a recueilli.
Il devint le fils d'un meunier d’Apoig, et sur les registres paroissiaux d’Hunderdorf, il a été inscrit sous le nom de Matthäus Stormberger. Plus tard, il fut engagé comme berger par le monastère voisin, et se brouilla avec l’abbé. Puis il travailla comme meunier et surpris tout le monde avec ses sombres prédictions.
En 1788, Mühlhiasl épousa Barbara Lorenz de Reckenberg à Haibach. Elle lui donna huit enfants dont deux garçons et une fille qui moururent en bas âge.
Mühlhiasl était un mauvais gérant et ruina le moulin familial en achetant du mauvais grain. Dans sa détresse financière en 1799, il prit un prêt de 75 florins au monastère mais ne put pas payer pas sa dette. Dans ce contexte, alors qu’il était jeté du monastère, il a prophétisé :
«Eh bien, je vais m’en aller, mais comme vous me congédiez maintenant, il en sera bientôt d’autres qui seront chassés du monastère". Deux ans plus tard, les Pères ont été expulsés du monastère lors de la sécularisation de 1803.
Il fut obligé de vendre son moulin.
Mühlhiasl devint sans abri avec sa famille. Sa femme retourna vivre définitivement chez ses parents et ses enfants trouvèrent tour à tour du travail. Puis pendant plus de trente ans, Mühlhiasl voyagea. C’était un paysan mystique qui donnait ses prophéties selon sa route, qui l’amena jusqu’en Tchéquie, de villes en villages où il a vécu, et où il travailla comme vacher.
On raconte que ses yeux étaient étonnamment blancs, ce qui a été interprété comme une confirmation de ses capacités de clairvoyance. Certains s’en émerveillaient. De son vivant, Mühlhiasl a souvent récolté des sourires compatissants ou une résistance irritée à ses prophéties. Les uns s’étonnaient de ce qu’ils disaient, tandis que les autres le rejetaient de façon très acerbe. Mais effectivement, on pouvait tenir ces propos comme le fruit d’une imagination maladive, il y a plus de deux cents ans :
« Des routes en fer seront construites et des monstres en fer (train) fileront à travers la solitude (désert), il viendra des voitures sans cheval et sans timon. Les hommes voleront dans des machines comme des oiseaux dans l’air. » Ou encore « En ville, il y aura des immeubles de six étages, partout les maisons construites comme des verrous… »
Alors qu’il était déjà très vieux, Mühlhiasl est retourné dans la forêt où il avait été trouvé. Il avait peu de contact avec le monde et vivait comme un ermite. C’était alors un solitaire qui vivait dans la jungle de ses montagnes et se concentrait sur ses visions.
Durant de régulières périodes, il se mettait à prophétiser en parlant comme dans un délire. Dans ces moments là les spectateurs affluaient.
On le surnomme à cause de cette période le "prophète de la forêt bavaroise".
L’admiration générale finit par balayer les hostilités du début. Son extraordinaire don prophétique fut reconnu et ses prédictions furent notées.
Les Pères Regensburg et Augsbourg prirent des notes jusqu’à ce que les autorités religieuses le leur interdissent. Pendant un certain temps même, étant vu comme des partisans de Mühlhiasl, ils furent désignés comme hérétiques. Avec le temps, il fut communément établi qu’une puissance divine animait les révélations de Mühlhiasl.
Car Mühlhiasl devint très célèbre, et aujourd’hui encore il perdure par tradition orale l’histoire de sa vie mystique teintée de foi et de ses prophéties, même après deux cents ans.
Dans cette forêt bavaroise, il fit sa plus célèbre prophétie sur la première guerre mondiale :
« Lorsque sera finie dehors à l’avant forêt, la route en fer et le cheval en fer y sera visible aussi, alors commencera la grande guerre qui commencera deux fois deux ans. On combattra à l’aide de fortifications en fer qui avancent sans chevaux (tanks) et à l’aide de force qui sortiront de la terre (mines) et qui tomberont du ciel (bombes) »
Cette déclaration, qui se réfère à l'inauguration de la ligne du chemin de fer reliant Deggendorf-Kalteneck le 1er Aout 1914. Immédiatement après, la Première Guerre mondiale se déclenche.
Quand Mühlhiasl sentit sa fin approcher, il prédit qu’il se passerai un signe à sa mort, et que si ce signe se révélait exact, alors tous, enfants et petits enfants, devraient se rappeler de ses prophéties. Si rien ne se passait, ils devraient l’oublier.
Quand il est mort, en raison de ses querelles permanentes avec les autorités ecclésiastiques, il a du être enterré à l'extérieur du mur du cimetière. Sur le chemin, la barre de remorquage de son corbillard s’est rompue, le cercueil de Mühlhiasl est tombé sur le pont du Marteau. Le couvercle s'est brisé et son bras raide et tendu en sortait, et il montrait le ciel. Son visage était épouvanté de terreur. Ceux qui étaient présent eurent des sueurs froides et firent le signe de croix.
Cette scène est représentée sur des vitraux de 1980, représentant deux taureaux tirant son cercueil ouvert et son bras qui en dépasse désignant le ciel. Avec l’inscription que Mühlhiasl aurait prophétisé dans sa vie : «Je viendrais à vous comme une personne morte que vous entendrez de nouveau ! "
Comme pour beaucoup d'autres visionnaires, les prophéties de Mühlhiasl sont pleines de symbolisme, les interprétations profondes sont laissées libres.
Plusieurs écrivains bavarois, dont Schrônghammer-Heindal firent de longs examens historiques sur la vie et les prophéties de Mühlhiasl.
Aujourd’hui, les anciens agriculteurs et les exploitants forestiers de cette forêt connaissent le nom Mühlhiasl, et qu’ils croient ou pas à ses prédictions, son nom est encore prononcé aujourd'hui avec respect et foi.