Mr Deleuze était propriétaire et travaillait sa terre en Ardèche, à Villeneuve de Berg. Il est mort le 10 décembre 1829

Résumé de la vie et des prédictions dont fut favorisée Monsieur Deleuze

Homme simple et bon chrétien, il n’a jamais quitté ses montagnes du Vivarais. On ne sait pas grand-chose de sa vie d'agriculteur, mais il a laissé derrière lui des prédictions qui ont marqué les esprits.

Ce cultivateur donnait à son Curé tous les détails de ce qui allait se passer : en 1829, les troubles commenceraient dans les Chambres, les évènements de 1830…

Le Curé raconte qu’il ne lisait aucun journal, et c’est tout juste s’il savait signer, il ajoute « ses prophéties sont connues dans toute la ville (Villeneuve), car il les débitait à qui voulait les entendre, elles ont fait beaucoup de bien dans ces moments-ci. Elles ont contenu le peuple qui pensait généralement qu’elles s’accompliraient jusqu’au bout.»

Alors que Louis Philibert Machet cherchait l’identité de cet homme, un administrateur de Villeneuve de Berg lui montra une lettre de décembre 1830, envoyée par l’une de ses parentes. Elle écrivait « Il y a une prophétie d’un homme de Villeneuve de Berg qui est mort depuis plus d’un an. Elle inspire la plus grande confiance, car il avait prédit la guerre en Afrique, la prise d’Alger, etc. Elle est très répandue dans le pays et les environs. »

Mr Deleuze est mort le 10 décembre 1829.

Son curé témoigne qu’avant sa mort, il lui dit : « A présent je meurs content ; je ne regrette qu’une chose, c’est de ne pas voir finir la révolution. »

Le Curé lui fit remarquer qu’il lui restait peut être encore du temps à vivre.

Ce à quoi il répondit « Je vous ai dit qu’en 1829 et 30 vous verriez de grands évènements. Ils sont commencés par le trouble qui existe dans la Chambre, et vous verrez que dans le courant de l’année 1830, Charles X sera chassé de son trône par ses sujets. Il y aura une grande révolution dans Paris, beaucoup de sang sera versé, les rues seront dépavées, et les troupes du roi l’abandonneront. Il prendra la fuite. Le duc d’Orléans montera sur le trône. Pendant son règne les bannis rentreront dans la capitale ; et c’est là où ils périront.

Le règne du duc d’Orléans sera bien long. Il mourra d’une mort paisible. La religion ne sera pas persécutée d’une manière ouverte. (…)

Nous aurons la guerre avec les Arabes (colonisation de l'Algérie) dont nous sortirons vainqueurs, et ces mêmes Arabes viendront nous aider (combattants algériens pendant la seconde guerre mondiale) (…). »

Le Curé raconte qu’il lui avait fait ce même récit deux ans avant sa mort, le cultivateur lui avait alors dit qu’il ne lui restait que deux ans, et qu’il ne verrait pas la fin de la révolution.