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Histoire de Maria Graf-Suter


Maria Graf-Suter est née le 14 août 1906 et elle est morte le 19 février 1964 à Appenzell en Suisse.

Résumé de la vie et des apparitions dont fut favorisée Maria Graf-Suter

Dans sa jeunesse, une vieille femme vivait dans son voisinage. Elle ne pouvait plus marcher. Le prêtre devait donc se rendre chez elle, pour lui administrer les sacrements. Le chapelain envoya Maria Graf chez cette femme, pour l’avertir de bien se préparer : il viendrait le lendemain. Quand la fillette lui fit la commission, elle fut indignée de la réponse :

« Le gaillard noir (der schwartze Kerl) revient déjà ? »

Elle écrit à ce propos : « Je restais figée devant sa fenêtre, comme assommée par cette réponse ; je ne pouvais pas comprendre qu’un être humain, une catholique, pût parler ainsi quand le prêtre voulait venir chez elle avec le Saint Sacrement. Je bondis jusque chez nous et contai la chose à mes parents. Je trouvais qu’il fallait avertir le prêtre que cette femme recevait sûrement les sacrements d’une manière indigne. Mon père le lui dit.

Le prêtre répondit : « Oui, c’est triste ; mais je dois faire mon devoir et je le ferais ; tant que quelqu’un vit, il peut avoir la grâce de se convertir.

Le soir, en allant prendre mon repos, cet incident me revint à l’esprit. Je me mis à penser : "Qu’il est donc grand, immense, profond, l’amour de Jésus pour nous puisqu’il va jusqu’à permettre que des hommes le trahissent !" "Je pris l’image du Sacré-Cœur qui était près de mon lit et la regardai longtemps, longtemps. Un amour et une compassion inconnus jusqu’alors entrèrent alors dans mon cœur. J’ignore comment cela se fit. A travers mes larmes, je dis à Jésus que puisqu’on L’offensait ainsi, je voulais toujours L’aimer par-dessus tout et ne jamais L’offenser en péchant. Chaque soir, je prenais cette image du Sacré-Cœur et mon amour pour le Cœur très saint du Sauveur devenait toujours plus grand. Chaque fois que je voyais le prêtre en question, je repensais à cet incident. »

A 14 ans déjà, elle se montrait à l’Église, suivait fidèlement les avis de son directeur spirituel.

Devenue jeune fille, elle se demanda si elle devait devenir religieuse, puis se rappela les paroles du Pape Pie X : “Donnez-moi des mères vraiment chrétiennes et je sauverais le monde qui s’enlise” Maria entendit clairement en son fort intérieur la voix de Jésus qui lui confirmait qu’elle devait être mère.

Elle se maria en 1929. Alors qu’elle venait d’avoir son quatrième enfant, le premier mourut.

En 1941, Maria tomba malade et souffrait de façon inexplicable. Elle priait pour pouvoir vivre, non pour elle mais pour s’occuper de sa famille, puis pour avoir un autre enfant, et elle continuait lorsque qu’elle vit Jésus devant elle qui lui répondit : « Donne-Moi des âmes ». Elle était très étonnée et ne comprenait pas : « “Comment pourrais-je Vous donner des âmes ? Je ne suis moi-même qu’une pauvre pécheresse ?” Jésus me répondit avec un regard plein d’un amour infini : “Par mes saintes Plaies, tu peux tout obtenir”. Je ne voyais rien que Jésus tout près de moi ; Ses Saintes plaies étaient toutes illuminées comme d’une clarté rouge. Je ne saurais décrire ma paix et mon bonheur. » Elle était guérie.

« Mon âme languissait après mon Sauveur. Pourtant j’éprouvais comme une crainte qui me retenait. Ce matin du premier vendredi, il y avait un tel amas de neige, que je dus rester à la maison. Mais en esprit, j’étais à l’église, auprès de Lui. Soudain, je fus plongée dans une lumière de feu, comme si un éclair m’avait traversée de part en part. Je vis sur une large route beaucoup de personnes aux lèvres très maquillées et habillées de vêtements très courts, pleines d’orgueil. A côté de moi, il y avait mon curé. Il pleurait en disant : “Je ne peux plus rien contre ces péchés-là”.

De cette clarté, si forte que les yeux en faisaient mal, une voix sortit : “C’est là que tu dois servir de réponse !” Pressant les mains l’une contre l’autre sur ma poitrine, je dis une prière que je n’avais jamais entendue. Il me sembla que j’étais morte et que je me trouvais dans une pièce très éclairée. Réveillée soudain, je repensai à cela et j’eus la certitude que ces gens allaient vers l’enfer. Une profonde pitié pour ces malheureux emplit mon cœur et je sus que je devais réciter chaque jour cette prière pour la conversion des pêcheurs. »

Puis elle commença à douter : « Matin et soir je récitais la prière que j’avais entendue.

Deux ou trois mois passèrent. Peu à peu, je perdis le goût de toutes ces prières, car je pensais souvent : “Ce n’est pas possible que de telles choses arrivent à un personne tout ordinaire; nul ne se convertira à cause de mes misérables prières”. » Elle aurait aimé communiquer aux souffrants et aux affligés, les messages qu’elle recevait d’En-haut ; mais, sauf de rares exceptions, l’obéissance l’obligea à se taire.

Il fallait que ce sacrifice de silence fût offert car il a porté ses fruits : c’est grâce à lui, surtout, qu’aucun battage n’est venu entraver la publication de ces messages, comme c’est souvent le cas de nos jours.

Elle raconte : « Un premier vendredi du mois, je me mis à rêver que je conduisais à l’église le frère de ma mère qui habitait Steinach. Il avait passé dix ans en Amérique d’où il était revenu ayant complètement perdu la foi. Je l’entendis dire qu’il ne croyait absolument plus à rien et que tout finissait par la mort. Une fois réveillée après ce songe, je sus que je devis prier pour cet homme, et je fis la prière que j’avais reçu de Jésus. Un certain temps après, je rêvai que je le conduisais de nouveau dans cette église ; il pleurait, regrettait ses péchés et allait au confessionnal. Je le vis tout à fait clairement se confesser à mon ancien confesseur et recevoir de lui l’absolution. Je m’en allai alors en pensant : “Celui-là sera sauvé”. Et je cessai de prier. Ce n’est qu’un an et demi plus tard, que j’appris qu’il s’était converti à ce moment-là. »

En 1942, le jour de la fête de Notre-Dame de la Merci (24 septembre), la Mère de Dieu apparut pour la première fois à Maria Graf et lui adressa cette demande : Réciter le chapelet pour la conversion des pêcheurs.

Quelques jours après, Maria Graf vit la Mère de Dieu en pleurs assise sur une colline verdoyante. Elle eut aussitôt conscience qu’elle n’avait pas répondu à la prière de la Mère de Dieu, car elle se disait : « que tous soient appelés à dire le chapelet, cela ne me regarde en rien. »

Vint le dimanche. En se rendant à la messe, Maria Graf vit toute la contrée recouverte d’une eau sale, jaunâtre. Elle vit beaucoup de gens se noyer dans cette eau. Beaucoup étaient plongés dans les flots jusqu’à la poitrine, d’autres jusqu’au cou ; d’autres enfin complètement submergés, élevaient encore les bras hors de l’eau, comme pour appeler au secours.

« Tant d’âmes vont se perdre si personne ne prie pour elles. C’est le déluge. »

Elle se mit alors à prier, mais en elle-même elle se disait : « Je suis la plus misérable créature du monde », et elle pensait que cela ne servait à rien.

Pour ceux qui ont eu l’occasion de l’approcher, la haute vertu de Maria Graf est incontestable. Elle usait de ses prières et de ses conseils pour aider le plus de gens possible.

La vie de Maria fut riche en dialogue avec le Christ. Elle eut même le privilège de parler intérieurement avec le Padre Pio puis d’aller le voir en personne en Italie. Tout se passait sans rien de théâtral, mais d’une manière cachée, le plus souvent même pour son entourage. C’était une manifestation visuelle fréquemment liée à une vision contemplative. L’ordre de noter ce qu’elle avait vu ou contemplé lui vint souvent d’En-haut.

Peu d’années avant sa mort, le Seigneur dit à Maria Graf : « On t’ordonnera de te taire, mais sois tranquille, Je parlerai pour toi le temps venu. » (29 nov.1961) Maria Graf a beaucoup prié et s’est beaucoup sacrifiée pour le renouvellement de l’église et de ses membres.

La permission d’imprimer ces messages, accordée par l’Église en 1970, confirme uniquement que ces notes ne contiennent rien de contraire à la foi catholique. Elle ne porte aucun jugement sur l’authenticité des messages.

Source: Toutes les Prophéties - Prophéties de Maria Graf-Suter

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