Marcelle Lanchon est née en 1891 et elle est morte en 1933 en France.
Résumé de la vie et des apparitions dont fut favorisée Marcelle Lanchon
Le 8 septembre 1914, à 23 ans, elle eut sa première vision de la Très Sainte Vierge à la Chapelle des armées qui lui apparut sous le nom de « Marie, Reine de France ».
Elle lui dit : « Si, en union avec mon divin Fils, J'aime toutes les nations qu'Il a rachetées de son Sang, vois comme Je chéris particulièrement ta chère patrie. Mon Fils désire que l'on fasse des images et des statues me représentant ainsi, et qu'on m'invoque sous le vocable de Reine de France. Si l'on répond à ce nouveau désir de son divin Cœur, la France redeviendra tout particulièrement mienne. Je la prendrai à jamais sous ma maternelle protection et mon Fils se plaira à répandre sur elle d'abondantes bénédictions. »
Puis Elle se serait mise à prier Jésus-Christ :« Mon Fils, pardonnez-lui, elle vous aime toujours puisqu'elle n'a jamais cessé de m'aimer. »
Au cours de cette même journée du 8 septembre, la Vierge serait apparue une seconde fois« environnée de nuages ». Ses pieds semblaient posés sur la moitié d'un globe terrestre ; le mot « France » était inscrit sur la gauche de cette vision. Elle était vêtue d'un manteau bleu, empreint de fleur de lys, bordé d'hermine blanche, les mains jointes. Subitement, elle a ouvert son manteau, découvrant une robe blanche et une ceinture bleue retombant en écharpe tricolore.
Le même jour, 8 septembre 1914, eu lieu de « Miracle de la Marne », les Allemands étaient arrêtés aux portes de Paris. Les journaux rapportent des témoignages surnaturels.
Un témoignage précis, de Madame Tripet-Nizery, veuve du Capitaine Tripet, mort au combat le 4 septembre 1916 : elle déclara qu’étant infirmière dans l’ambulance de l’École Polytechnique, de fin 1914 à juin 1916, elle y reçut un blessé qui avait participé à la bataille de la Marne du côté français. Il lui confia : « Quand nous avons eu l’ordre de repartir en avant, une femme en blanc, devant la tranchée, nous entraînait ».
Le Courrier, journal de Saint-Lô, publia le 8 janvier 1917 une lettre datée quant à elle du 3 janvier 1915. Un prêtre allemand, blessé et fait prisonnier à la bataille de la Marne, est mort dans une ambulance française où se trouvaient des religieuses.
Il leur a dit :
« Comme soldat, je devrais garder le silence ; comme prêtre, je crois devoir dire ce que j’ai vu. Pendant la bataille, nous étions surpris d’être refoulés car nous étions légion comparés aux Français, et nous comptions bien arriver à Paris. Mais nous vîmes la Sainte Vierge toute habillée de blanc, avec une ceinture bleue, inclinée vers Paris… Elle nous tournait le dos et, de la main droite, semblait nous repousser. »
Deux officiers allemands, prisonniers et blessés, témoignèrent comme l’avait fait le prêtre mort le 3 janvier 1915.
L’un d’entre eux dit ceci :
« Si j'étais sur le front, je serais fusillé, car défense a été faite de raconter, sous peine de mort ce que je vais vous dire : vous avez été étonnés de notre recul si subit quand nous sommes arrivés aux portes de Paris. Nous n'avons pas pu aller plus loin, une Vierge se tenait devant nous, les bras étendus, nous poussant chaque fois que nous avions l'ordre d'avancer. Pendant plusieurs jours nous ne savions pas si c'était une de vos saintes nationales, Geneviève ou Jeanne d'Arc. Après, nous avons compris que c'était la Sainte Vierge qui nous clouait sur place. Le 8 septembre, Elle nous repoussa avec tant de force, que tous, comme un seul homme, nous nous sommes enfuis. Ce que je vous dis, vous l'entendrez sans doute redire plus tard, car nous sommes peut-être 100.000 hommes qui l'avons vue. »
Le 31 décembre 1914, Marcelle Lanchon participa à la cérémonie du Salut du Saint-Sacrement dans cette même chapelle. Le Christ lui apparut en son humanité, debout sur le maître-autel, vêtu d'une tunique blanche, portant les stigmates de la Passion dans sa chair. Il portait une "écharpe tricolore", à la manière de l'étole des diacres. Sur le bleu était figuré son Cœur entouré d'une couronne d'épines, surmonté d'une croix.
Marcelle aperçut sainte Jeanne d'Arc à sa gauche et l'archange saint Michel à sa droite, debout. Soudain, Jésus se mit à parler: "Je veux voir l'image de Mon Cœur peinte sur ses drapeaux..."
Le 20 juin, Marcelle priait dans cette même chapelle versaillaise. Elle fixait le tabernacle. Le Christ lui apparut une seconde fois, dans une clarté surnaturelle, vêtu de la même écharpe, ceint d'une couronne d'or ornée de fleurs de lys et d'un manteau de pourpre, tel un roi bourbon. Ses pieds reposaient sur un globe terrestre où était écrit le mot "France" en lettres dorées. Son Cœur, qu'Il montrait de la main gauche, "couronné d'épines et sanglant", apparut sur le blanc de l'étole. Sur le rouge était écrit : "Il veut régner sur la France."
De nombreux fidèles soutenaient Marcelle dans ses révélations ; et les autorités ecclésiastiques étaient prévenues des faits. Mais la Première Guerre Mondiale enterra le dossier : aucune enquête ne fut décidée. Elle devint Sœur Marie France et fut l'une des premiers membres de la Pieuse Union des adoratrices du Cœur de Jésus. Elle avait pour but le règne du Sacré Cœur et le Salut de la France. Au départ, les jeunes femmes qui la composaient n’avaient pas de statut officiel pour l’Eglise. La congrégation ne fut autorisée officiellement qu’en 1939.
Elle fut favorisée d’apparitions mais seules ses compagnes religieuses étaient au courant, car par humilité elle voulait être ignorée. Elle fit le vœu de victime le 11 juin 1915.
Toutes les sœurs de cette congrégation firent le vœu de victime, se mettant à la disposition du Divin Sacrificateur pour son œuvre de Salut.
La Sainte Vierge lui enseigna cette prière :
« Ô Marie conçue sans péché, notre bonne Mère qui avez voulu que nous Vous invoquions sous le vocable si consolant à nos cœurs de Reine de France, voyez prosternés à Vos pieds vos Sujets malheureux.
Ayez pitié de nous, soyez notre Avocate auprès de Votre divin Fils, notre Roi bien aimé.
Nous savons que nous l'avons grandement offensé, outragé même, que nous avons méprisé Ses Commandements, foulé aux pieds les Saintes Lois de Son Eglise; mais nous savons aussi, Ô aimable Souveraine, que Vous êtes toute puissante sur le Cœur de ce Roi d'Amour qui ne demande Lui-même qu'à pardonner; obtenez nous donc cette Paix nationale et individuelle tant désirée de tous pour la plus grande gloire de Votre cher Fils.
Ainsi soit-il. »
A 41 ans, elle est décédée de la tuberculose, après d’atroces souffrances, dans sa communauté. Son médecin attesta que ses douleurs étaient anormalement aigües, et qu’elle manifestait toute sa raison, ainsi qu’un tempérament calme et modéré. Elle a été enterrée dans le même tombeau que la mère supérieure de sa congrégation, Soeur Marguerite Marie.
En 1934, des fresques représentant les apparitions ont été peintes dans la chapelle de Notre Dame des Armées à Versailles. La Pieuse Union s’est éteinte, faute de religieuses qui ont souhaité s’engager dans cette congrégation.