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Histoire d'Edith Royer

Edith Challan Belval est née de 14 juin 1841 et elle est morte le 3 avril 1924 en France. Elle était l’ainée de six enfants. Sa famille était aristocratique, très pieuse et avait de fortes valeurs chrétiennes.

Résumé de la vie d'Edith Royer

Sa vie fut un constant mélange de vie familiale ordinaire et de voies mystiques extraordinaires. Dès ses premières années, elle avait entretenu des rapports familiers et intimes avec l’Enfant Jésus et sa Sainte Mère. Vers l’âge de six ans, obéissant à une inspiration divine, Édith se consacra à Dieu par le vœu de chasteté. Ce vœu fut souvent renouvelé par la suite. Édith se livrait aussi, secrètement, à de nombreuses pénitences corporelles. Le milieu familial, exceptionnellement pieux, favorisait la vie spirituelle d’Édith et de ses frères et sœurs. Par ailleurs, l’érudition de son père étant immense, l’éducation intellectuelle d’Édith fut particulièrement soignée.

Elle se destinait à la vie religieuse, mais fut contrainte, tant par sa famille que par les autorités religieuses d’épouser Charles Royer le 22 Juillet 1860. Elle annula donc ses vœux. Ils eurent quatre filles. Leur mariage fut heureux, mais pendant les premières années de sa vie conjugale, toutes les grâces qu’Edith avaient eues ont cessés.

En 1863, un nouveau directeur de conscience la sermonna durement sur l’annulation de ses vœux, ce qui la plongea dans une grande tristesse.

Le 21 juillet 1870, pendant la messe, Notre Seigneur lui apparut et lui fit comprendre que de grands malheurs allaient frapper la France.

En 1919, elle écrira à l’abbé Labbé « En 1870, quelques semaines avant nos désastres, dans une action de grâces, dans l’église de Saint Rémy (le 22 juillet) j’ai, par des voix intérieures et surtout des vues symboliques très frappantes, connu les malheurs qui menaçaient la France, la série des défaites, des investissements, des sièges, la captivité de l’empereur. (…) Je soumis à mon confesseur ces vues extraordinaires qui se sont continuées pendant six ou huit mois par l’annonce de la guerre civile, de la mort de l’archevêque de Paris, de l’incendie partiel de Paris (…)»

Elle fut portée à prier le Sacré-Cœur, ce qui lui était inhabituel, par cette invocation “Cœur de Jésus, très miséricordieux, très compatissant, très clément, qui avez choisi la France pour manifester votre amour, ayez pitié de nous.”

C’est la guerre de 1870, le lendemain, ses nouvelles visions dramatiques, concernent l’Église.

Les évènements ne tardèrent pas à éclairer ces visions : d’une part, les défaites françaises, l’invasion de L’Alsace et de la Lorraine, la capitulation et la déchéance de l’Empire, et d’autre part, le 20 septembre 1870, entrée des Piémontais à Rome et suppression des États pontificaux.

Les manifestations divines se succèdent dès lors dans la vie d’Edith.

Au moment des préliminaires de paix en 1871, Edith vit un incendie mal éteint qu’on s’efforçait de rallumer avec un soufflet. Puis le Seigneur lui montra un malade atteint d’un ulcère au côté et dit « L’opération est nécessaire. Je ne la ferai pas mais il me faut la laisser faire en détournant les yeux comme une mère qui ne pourrait voir souffrir son enfant. Ensuite Je viendrai pour cicatriser la blessure, en laissant couler de mon Cœur comme un baume merveilleux. »

Elle portait une dévotion spéciale pour le Sacré Cœur « Entre le Cœur de Marie et le Cœur de Jésus régnait une union si étroite que les deux Cœurs n’en formaient qu’un seul ».

Notre Seigneur lui montra en vision une longue chaîne formée d’anneaux et lui révéla son désir d’unir les âmes fidèles dans une association consacrée à son Cœur, et destinée à prier et à faire pénitence pour le salut de l’Église.

Jésus montra souvent Son Divin Cœur à sa privilégiée.

Souvent ce Cœur apparaissait « percé de traits, et Notre Seigneur se plaignait des pécheurs coupables de Lui avoir fait ces blessures, et demandait des âmes fidèles pour ôter ces traits par leurs prières et leurs pénitences, apaiser la justice divine et permettre à la Miséricorde de se répandre sur le monde. » « C’était “une source, fermée par une pierre, et Jésus lui disait d’ôter la pierre afin que tous pussent s’y désaltérer. Son Cœur, comme cette source, attendait qu’on levât l’obstacle qui l’empêchait de se répandre. »

En 1894, elle fonda avec difficultés la Confrérie de « Prière et Pénitence » de Montmartre, approuvée par le Saint Siège. Cette confrérie sera érigée plus tard en Archiconfrérie Mondiale ayant pour siège la Basilique du Sacré Cœur de Montmartre.

Jésus lui fit suivre une vie de mortification pour accomplir sa mission.

Pendant trois ans, 1872, 1873 et 1874, le Seigneur accrut leur union mystique. Cependant, rien ne se remarquait dans sa vie familiale et quotidienne. Elle était fidèle à ses devoirs et s’oubliait constamment. Son dernier enfant, Rose, est née en Mai 1974, et malgré le jeûne très sévère que lui imposait le Seigneur, cette petite fille était forte et en pleine santé.

En 1872, Notre Seigneur dévoila l’esprit et le règlement de l’Association de Prière et de Pénitence. C’est à cette époque que commencent à se multiplier les pèlerinages à Paray le Monial. Mais, tout en approuvant ces pèlerinages et le Vœu national concernant l’érection d’une basilique dédiée à son Sacré-Cœur, le divin Seigneur fit comprendre qu’Il ne pouvait se contenter de ces témoignages extérieurs : ce qui lui manquait, c’était des cœurs acceptant de s’unir au sien, en esprit de victime, afin de satisfaire la justice divine et d’ouvrir la voie à la Miséricorde.

Les desseins du Sacré-Cœur concernent toute l’Église, les Nations hérétiques et les infidèles eux-mêmes. C’est pour tous les hommes du monde entier que le Sacré-Cœur demande la pénitence.

Le 26 août 1887, Mme Royer écrit à Mgr Lecot, évêque de Dijon « Notre Seigneur ne m’a pas seulement montré ses desseins de justice et de miséricorde pour la France ; Il m’a découvert aussi des dangers, des persécutions pour l’Église, et m’a montré qu’Il voulait, par cette Association de pénitence, déjouer les machinations des impies, préparer une sorte de triomphe pour l’Église, le Souverain Pontife, et une grande extension de la foi chez les peuples infidèles, hérétiques et schismatiques...

Les desseins du Sacré-Cœur, dans cet appel, sont pour le monde entier.

C’est qu’Il veut, par cette croisade de pénitence, non seulement sauver la France, la ramener dans la voie de la justice chrétienne, mais faire triompher l’Église, étendre la foi aux peuples infidèles, hérétiques, schismatiques. »

Le 10 juin 1872, à Paray le Monial, dans la chapelle de la Visitation, là où le Cœur de Jésus s’était dévoilé à Sainte Marguerite Marie comme une fournaise d’amour, Edith Royer reçut une grâce insigne de totale purification. Puis Marguerite Marie lui apparut et l’assura qu’elle était investie de la mission de faire connaître et glorifier le Sacré-Cœur.

En 1689, Jésus-Christ apparu à Sainte Marguerite-Marie en ces termes "Fait savoir au fils aîné de mon Sacré-Cœur (roi Louis XIV) que, comme sa naissance temporelle a été obtenue par la dévotion aux mérites de ma sainte Enfance, de même il obtiendra sa naissance de gloire éternelle par sa consécration à mon Cœur adorable. Mon Cœur veut régner dans son palais, être peint sur ses étendards et gravé dans ses armes pour les rendre victorieuses de tous ses ennemis et de tous ceux de la sainte Église. Mon Père veut se servir du roi pour l'exécution de Son dessein, qui est la construction d'un édifice public où serait placé le tableau de mon Cœur pour y recevoir les hommages de toute la France".

Notre Seigneur promettait donc à la France, sa "fille aînée, comme Il l'appelait, sa toute puissante protection moyennant trois choses :

- Mettre Son Sacré Cœur sur les armes du roi et les étendards de la France ;
- Lui élever une Église nationale ;
- Que dans cette Église la France Lui soit solennellement consacrée par son souverain.

Louis XIV ne fit rien de cela. En moins de quatre ans il perdit ses trois successeurs dont son fils. Cent ans après ce message, jour pour jour, le tiers état se proclame Assemblée constituante et emporte dans le sang et la terreur la Monarchie française.

Quant à l'ordre des jésuites qui avait été spécialement choisi pour répandre la dévotion envers le Sacré-Cœur et transmettre à Louis XIV ses grands desseins, il fut supprimé au Portugal en 1759, en France en 1764, et en Espagne en 1767. De plus, il fut dissous par le Pape Clément XIV lui-même en 1773.

Une vision de la nouvelle image du Sacré-Cœur qui devait être exposée fut montrée à Edith : Le Seigneur était debout avec son Cœur éclatant, embrasé au milieu de sa poitrine. Ses bras étaient étendus « pour nous montrer son amour, son ardent désir de nous embrasser, de nous réunir tous dans son Cœur ; mais aussi pour nous faire voir qu’Il continue à s’offrir comme victime pour nos péchés, pour que nous nous immolions avec Lui, L’aidions à expier, à sauver, par nos prières et notre pénitence. »

Le Seigneur demanda qu’on le représentât ainsi nous montrant son cœur embrasé et nous tendant les bras.

Le 5 novembre 1876, Notre Seigneur revint pour l’assurer que la pénitence n’éloignerait pas les âmes de l’Association, qu’elle serait au contraire, son caractère distinctif.

Et Jésus dit aussi “ceux qui n’ont pas la liberté, la possibilité de faire des pénitences positives comme le jeûne ou autres pénitences analogues, peuvent toujours aimer la pénitence, en reconnaître la nécessité, l’efficacité, et suppléer à ce qu’elles ne peuvent faire, par quelques renoncements au luxe et à la mollesse, quelques retranchements des choses superflues, comme, par exemple, la privation de quelques friandises aux repas, le renoncement à quelques paroles ou regards de curiosité, à quelque vanité dans l’habillement ou l’ameublement. » Le Seigneur ajouta « qu’il avait, même dans le monde, beaucoup d’âmes généreuses qui ne s’effraieraient pas, qui répondraient à son appel... Pour les gens du monde, il est une pénitence bien difficile et bien méritoire aussi, c’est l’acceptation plus ou moins généreuse des peines, des travaux, plus grands pour eux que pour les habitants du cloître, et si souvent perdus, faute de patience et d’esprit de foi. » Puis, comme Édith se plaignait de ses trop fréquents moments d’union à Dieu qui la gênaient dans ses occupations familiales, Sainte Marguerite Marie lui conseilla : « ... ne t’inquiète pas de cet état où Dieu te met. Ne cherche pas à en sortir... Au contraire demande-Lui d’agir avec toi quand le devoir te le commande... Tâche de rester en notre présence, en union avec nous, et demande-nous de t’aider. Ne cherche pas à retrouver ton intelligence à toi, mais demande au divin Cœur de te donner la sienne. »

Edith raconte « La première fois que je Le vis, en juillet 1873, je n’avais presque pas osé Le regarder, mais Il m’apparut le 25 et le 26 mai 1875, de la même manière, plus éclatant encore. Je fus attirée à Le regarder, comme malgré moi, et je vis qu’Il pleurait, que des larmes tombaient de ses yeux en me parlant de Paris, comme peut-être lorsqu’Il pleura sur Jérusalem. Au front, les marques de la couronne d’épines étaient imprimées en rouge, mais le sang ne coulait pas... Il tenait ses regards fixés sur le monde avec une ineffable expression de tristesse, d’amour, de désir. Les expressions me manquent, je ne puis y penser sans que mon cœur se fonde. Oh ! Si on pouvait Le voir, comme on accourrait à Lui. »

Édith avait le désir de s’immoler pour se faire aimer de Notre Seigneur et réparer ses propres fautes. Jésus lui dit qu’elle devait se crucifier « afin que son Cœur divin nous pardonnât et lavât nos iniquités dans le flot de son amour. » Il l’assura qu’Il serait crucifié avec elle et qu’il lui était agréable de trouver une âme qui acceptât de prendre sa Croix.

Elle avait de nombreuses visions « Au mois de juin 1914, il me fut montré et dit intérieurement que la France allait être labourée, qu’il y aurait du sang, beaucoup de sang dans les sillons. Je compris que c’était l’annonce de la guerre... »

Comme dans toutes les familles de France, la guerre fit sentir ses effets dans la famille Royer : un petit fils prisonnier, un autre blessé à Verdun et un troisième tué en 1918. Dès le début de la guerre, Edith, avec la permission de son confesseur, s’offrit pour souffrir tout ce que Dieu voudrait pour la Sainte Église et pour la France. Tout de suite, elle devint malade d’une maladie étrange à laquelle les médecins ne comprenaient rien.

« J’obtins de mon confesseur la permission d’offrir ma vie pour la Sainte Église, la France, les œuvres auxquelles mon indignité avait nui et je devins malade de cette maladie étrange qui me dura quatre ans et dont j’ai encore quelques restes... Je croyais à la victoire finale fermement. Il me fut dit que Verdun ne serait pas pris, que lorsque l’expiation serait suffisante, le Sacré-Cœur sauverait la France.

A un an de là environ, j’entendis qu’une année commencée dans les larmes finirait dans la joie, mais je redoutais l’effusion de sang qui amènerait la terminaison, ne sachant pas pourtant qu’un de mes chers enfants serait une des victimes. »

En 1883, à 42 ans, Edith Royer devient veuve.

A partir de juillet 1918, Edith Royer partagera son temps entre le cloître de Saint Rémy et sa famille.

A la fin du printemps 1919, elle reçut la visite de l’un de ses petits-fils, en permission. Un incident étrange se produisit. Passé dans la pièce voisine, le jeune officier était abordé par une de ses cousines, une fille de Louise, terrifiée et tremblante d’émotion. « Nous venons dit-elle, maman et moi, de faire parler grand’mère à son insu. Elle a laissé échapper, sur ce qui nous attend, des révélations effrayantes. Il y aura à nouveau la guerre avec l’Allemagne. Un roi fera défection en pleine bataille. Nos armées seront coupées et encerclées comme à Sedan. Les Allemands pénètreront la France bien plus avant qu’ils ne viennent de le faire... Dans ce qu’elle nous a dit il y a des choses que nous ne comprenons pas... Ainsi on croirait, à l’entendre, que cette nouvelle guerre sera faite aux non-combattants, car elle nous a parlé de civils tués et couchés par files le long des routes. »

Le 25 Mars 1920, Edith Royer prit l’habit des Bernardines de Saint Rémy et commença son noviciat selon des volontés du Seigneur. Sa fille, Claire était déjà religieuse.

Des problèmes de santé l’obligent à retourner dans sa famille où elle meurt le 3 Avril 1924, à l’âge de 82 ans.

Madame Royer laisse peu d’écrits sur ses révélations et sa mission car le Seigneur lui avait imposé un silence total sur sa personne « qui devait rester ensevelie sous un suaire ».

En Janvier 1879, Monseigneur Rivet conclut à l’origine surnaturelle des révélations de Edith et à l’urgence de regrouper les âmes en vue de la réparation. Après son décès, la discrétion n’étant plus nécessaire, l’abbé Verdier révèla son rôle dans la constitution de la « Confrérie Prière et Pénitence » et du Sacré Cœur de Montmartre.

Source: Toutes les Prophéties - Edith Royer

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