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Histoire de Soeur Marie Lataste


Soeur Marie Lataste est née en 1822 à la ferme du Grand Cassou prés de Dax et elle est morte en 1847 à Rennes, au terme d’une courte vie.

Résumé de la vie et des apparitions dont fut favorisée Soeur Marie Lataste



Une trentaine d’années avant sa naissance, durant la Grande Révolution, sa famille avait aménagé au centre de la ferme familiale du Grand Cassou une pièce secrète, un couloir de 1 mètre de large par 4 de long, sans porte ni fenêtre, et dans laquelle on accédait en y descendant depuis le grenier, par une trappe cachée sous la paille. Durant la Terreur révolutionnaire, la famille y cacha un prêtre réfractaire, religieux barnabite de Dax et curé du lieu, le Père Joseph Sentetz.

Pendant de longs mois, ce prêtre réfractaire, caché au « Grand Cassou » chez les Lataste, poursuivit son ministère dans la clandestinité, célébrant l’office, dans les granges, les caves et les greniers. Il édifia par là et toucha jusqu’aux larmes beaucoup de ses paroissiens. Dénoncé et arrêté par les "patriotes", il fut conduit le 22 mars 1880, à la citadelle de Saint-Martin de Ré. Mais, dès le mois suivant, il s’évada. Et l’on ne retrouve plus trace lui, nulle part et on ne sait pas comment il est mort.

La famille Lataste conserve encore aujourd’hui de ce saint prêtre, une précieuse relique : le verre à pied qui servait de vase sacré pour les célébrations clandestines de l’Eucharistie au grand Cassou. C’est sûrement grâce à la sainteté de ce prêtre martyr, que le Seigneur favorisa 20 ans plus tard la jeune Marie de grâces exceptionnelles.

Marie était la cadette de cette famille de pieux paysans. Sa mère lui avait appris à lire, écrire, coudre et tisser. Elle avait élevé dans la foi du Seigneur Jésus et reçut sa première communion à l'âge de douze ans, un événement qui fut très marquant pour elle.

Bientôt, elle fut mise à l'épreuve et vécut diverses tentations ; à 17 ans, elle décida finalement de se consacrer tout entière à Jésus dans le Saint-Sacrement. Selon son propre témoignage, Marie vit le Christ présent sur l'autel vers la fin de l'an 1839. Au jour de l'épiphanie de 1840, cela se serait reproduit et elle aurait reçu cette faveur pour trois années consécutives jusqu'en 1843.

Au cours des expériences mystiques, qu'elle vécut comme une grâce, elle aurait recueilli les instructions doctrinales de la bouche même de Jésus.

Elle raconte : « Le Sauveur Jésus me dit un jour : « Ma fille, l'homme a été créé le dernier parmi les êtres de la création, ce n'a pas été sans un dessein particulier de Dieu; car Dieu a voulu achever son œuvre tout entière et la résumer dans la création de l'homme. Voyez l'homme, il est composé d'un corps et d’une âme, il grandit, il a l'être ou l’existence, il a la sensation ou l’usage des sens.

Par son âme il se rattache aux anges ; par la sensation, aux animaux ; par l'être ou l’existence, aux divers éléments de la nature qui n'ont ni intelligence ni vie ; par son développement aux plantes qui croissent et se développent.

Voilà comment l'homme se rattache à toute la création : à la création spirituelle ou angélique par son âme, à la création matérielle par son corps.

Cette union de l'homme avec toute la création n'est pas quelque chose de purement imaginaire, c'est, au contraire, une réalité telle qu'il participe à ce qu'il y a de bon et de mauvais dans ces deux créations, par l’influence que l'une et l'autre exercent sur lui.

L’union la plus intime de l'homme est avec les anges, parce que cette union doit durer toujours et jusque dans l’éternité.

L’union avec la créature matérielle est d’un degré beaucoup inférieur, parce que cette union n'est que transitoire et ne dure que dans le temps pour finir à l’entrée de l’éternité.

De plus, ma fille, l'union de l'âme avec l'ange est plus forte, parce que cette union n'est pas une union passive, mais une union opérante et pleine d’activité. Il y a communication entre l'âme de l'homme et les anges ; il y a entente, et cette communication, cette entente deviennent telles que l'homme finit par ressembler à l'ange et prendre position avec lui.

S’il fait alliance avec les bons anges, s'il les suit, s'il combat avec eux, l'homme sera bon ; s'il fait alliance avec les mauvais anges, l'homme sera mauvais et leur deviendra semblable.

La bonté de l'homme lui donnera place parmi les bons anges, sa malice parmi les anges mauvais.

Ah ! Ma fille, attachez-vous aux anges qui sont bons, parce qu'ils ont été fidèles à mon Père, et fuyez ceux qui se sont révoltés contre lui et voudraient vous entraîner dans leur révolte. »

Jésus lui explique la fonction des anges gardiens, leur pouvoir et la fonction des anges déchus et leurs limites dans la tentation des hommes. Sans l’accord et l’adhésion de l’homme qu’il tente, le démon est très limité dans son pouvoir.

Le Christ dit aussi « Au lieu de reconnaître Dieu pour son créateur et d’accepter l'épreuve à laquelle il voulut le soumettre, Lucifer se leva contre lui en disant : « Je m’élèverai, je deviendrai semblable au Très-Haut. » Il ne fut pas seul dans sa révolte, il entraîna avec lui un nombre considérable d'anges des neuf degrés établis parmi eux.

C'était le plus parfait de tous, et par sa révolte, par l’entraînement qu'il donna aux autres, il devint le plus coupable et le chef des révoltés. Il devint par son crime roi de tous les Fils de la superbe et de l’orgueil ; mais il ne règnera plus dans le ciel et ses hauteurs ; il est, avec tous ses anges, dans les abîmes et les profondeurs de l'enfer. Le nombre de ceux qu'il entraîna fut immense, inférieur néanmoins à celui des anges fidèles. Il aurait voulu les entraîner tous, mais les autres se levèrent contre lui en disant : « Qui est semblable à Dieu? »

« Écrasé par le poids de cette parole et le regard vengeur du Très-Haut, Lucifer fut précipité dans l’éternelle malédiction.

N’ayant pu entraîner tous les anges avec lui, il cherche à entraîner les hommes.

Il a séduit Adam, il l’a mis en révolte contre Dieu, il veut agir de même vis-à-vis de tous les enfants d’Adam. C'est pourquoi il donne à chacun un tentateur pour combattre l’action de l’ange gardien, pour détourner chaque homme de la voie du bien, pour faire de lui une victime de la vengeance de Dieu et un révolté éternel contre sa divine volonté. Pour cela, il emploie ruses et artifices; il combine toutes choses, promet le bien et donne le mal, montre la vie et entraîne dans la mort, fait goûter le plaisir et ce plaisir se change en une amertume qui éloigne de Dieu.

Ma fille, craignez de vous laisser séduire par Satan ; il veut votre ruine et la ruine de tous les chrétiens. Depuis que Je suis venu au monde pour battre en brèche son empire, il redouble d’efforts pour réduire mes conquêtes. Vains efforts, jamais il n’aura de pouvoir, d’autorité, d’entraînement que sur ceux qui voudront se donner à lui, se livrer à lui, marcher avec lui. Ma grâce repousse Satan, ma force l’épouvante, mon drapeau le met en fuite.

Mon drapeau, c'est la croix ; attachez-vous à elle, et Satan fuira loin de vous.

Ma force est la force de la croix, qui a vaincu la mort et l’enfer ; armez-vous de ma croix, et vous épouvanterez Satan. Ma grâce descend de la croix, puisez-y comme dans une source intarissable, et vous repousserez Satan. »

Marie raconte « J'étais tentée par orgueil, par sensualité, par gourmandise, et chaque fois mon ange éloignait le Démon, soit par un coup de verge, soit par une menace ; un regard même suffisait pour le mettre en fuite.

Voyant cette faiblesse du démon, j'avais envie de rire; mon ange m’en empêchait en plaçant sa main sur ma bouche.

En ce moment, j’entendis mon ange et le Démon se disputer à cause de moi.
Le Démon disait : « Je la veux. »
Mon ange répondait : « Tu ne l'auras pas! »
Le Démon : « Je la prendrai malgré toi. »
Mon ange : « Je t’empêcherai de la prendre. »
Le Démon : « Retire-toi dans le ciel, je m’en emparerai. »
Mon ange : « Le Seigneur m’a commandé de veiller sur elle, je dois lui obéir. »
Le Démon : « Eh ! Que m’importe ton obéissance; à quelque prix que ce soit, je l'aurai en mon pouvoir. »
Mon ange : « Le Seigneur l’a prise sous sa protection. Qui est-du donc, superbe audacieux, pour prétendre la lui ravir?… »
Le Démon : « J’emploierai tout pour cela, et la force et la ruse. »
Mon ange : « Tu n’auras sur elle que le pouvoir que te donnera le Seigneur. »
Le Démon : « Je la ferai succomber. »
Mon ange : « Non, je la soutiendrai. »
Le Démon : « Je troublerai sa paix. »
Mon ange : « Tu peux essayer, tu n’y parviendras point. »
Le Démon : « Je l’aurai, sinon pendant sa vie, du moins à l’heure de sa mort. »
Mon ange : « Sa mort te mettra en fuite. »
Le Démon : « Je la veux dès ce moment. »
Mon ange : « Dès ce moment, retire-toi. »
Le Démon se retira plein de malice et mon ange demeura près de moi. »

En 1840, l'abbé Pierre Darbins succéda au père Darbos en tant que curé de Mimbaste et rencontra Marie. Sur son ordre en tant que directeur spirituel, elle écrivit ses mémoires, qui furent publiées en même temps que son journal et sa correspondance, en 1862.

Jésus lui avait demandé de s’en remettre à son confesseur qui garderait ses écrits jusqu’à un moment décidé par Lui.

Il lui prédit aussi « Ce qui se dit aujourd'hui dans le silence de mon sanctuaire ou de votre cœur, sera publié sur le toit des maisons. Tout ce que Je vous ai dit se répandra dans le monde, et ce sera pour le bien d'un grand nombre. »

Dés lors Marie délaissa son travail à la ferme pour écrire tout ce qui lui a été donné d’entendre et de voir. Marie aimait à écrire à l’ombre d’une fraîche tonnelle de laurier qui existe encore aujourd’hui.

L’hiver, elle rédigeait ses cahiers dans sa chambre où elle fut aussi favorisée d’apparitions du Sacré-Cœur.

Le Curé écrit « Fervente, tant dans l'explication du dogme que de la morale, cette paysanne illettrée à l'origine, par sa piété, et son don de l’écriture s'est élevée à la hauteur de la littérature théologale hors du commun. »

Le 21 février 1844, Marie Lataste donna la propriété pleine et entière de ses écrits à son directeur l'abbé Darbins : « C'est à vous, disait-elle le même jour à son directeur, de juger comment, de quelle manière et en quel temps vous pourrez vous servir de mes cahiers pour faire le bien ou s'il ne vaut pas mieux les détruire. »

De ses écrits, Marie fit part des réprimandes de Jésus, et par là même de l’enseignement spirituel qu’Il lui inculqua :

« Je vis alors, dit-elle son visage devenir sérieux et ses yeux me regarder fixement. Il s'arrêta, et me dit d'un ton irrité : "Qui es-tu pour recevoir avec tant de négligence les paroles que Je t'adresse ? Fille pleine d'orgueil, te connais-tu bien toi-même ? Tu n'es que néant, péché et corruption, et c'est ainsi que tu prêtes l'oreille à ma voix ? Penses-tu que ce soit à cause de tes mérites que Je viens converser avec toi ? C'est par un effet de ma Miséricorde que Je viens t'instruire. Cette instruction ne t'es point due. Garde-toi de la mépriser, garde-toi de t'enorgueillir, garde-toi de t'élever pour cela au-dessus d'autrui. Ma parole ne te sauvera pas seule, il faut ta coopération. Ma parole ne te donnera pas de mérite, ton mérite sera de correspondre à ce qu'elle te dira... »

Jésus lui dit qu’elle devait se faire religieuse dans la Société du Sacré Cœur de Sainte Sophie Barat.

Marie savait aussi par Jésus qu'elle n'atteindrait pas son 26ème anniversaire : « Tu verras ta vingt-cinquième année dans son entier, mais tu mourras avant d'avoir achevé la vingt-sixième » lui avait-il dit alors qu’elle n’avait que 19 ans.

Après beaucoup de retard, elle obtint la permission de partir pour Paris le 21 avril 1844. Au mois de mai, Marie Lataste quitta son village et partit pour Paris, où elle entra au couvent du Sacré-Cœur de Paris rue de Varennes, en qualité de sœur coadjutrice.

Elle vécut plus paisiblement et fut vouée à la charité, l'humilité, l'obéissance et la vie commune.

Elle fut ensuite envoyée à Rennes, où elle travaillait comme infirmière en compagnie d'enfants et d'étrangers.

Elle ne laissera auprès des autres sœurs que de profonds souvenirs de respect et d'admiration, ce qui n’était pas dû à ses visions car en dehors de celle qui la dirigeait, personne ne savait les grâces exceptionnelles qu'elle avait obtenues et qu’elle continuait de recevoir.

A Rennes, le 9 mai 1847, elle est devenue soudainement très malade et reçut alors l'autorisation de prononcer ses vœux. Le lendemain, elle reçut les derniers sacrements avant de mourir le 10 mai, étant à peine âgée de vingt-cinq ans.

Avant sa mort, elle avait dit : «Ce que je demande au bon Dieu, c'est d'être oubliée des hommes après ma mort, comme pendant ma vie». Son enterrement fut très simple, et quelques rares personnes y assistèrent.

Ses restes ont été spécialement protégés et reposent maintenant dans la chapelle du Sacré Cœur de Roehampton près de Londres. Oubliée de tous, comme elle l’avait demandé par humilité, car elle est très méconnue en Angleterre, son œuvre n’a jamais été traduite en anglais.

Durant la guerre, toute la zone de cette banlieue au sud-ouest de Londres avait été presque entièrement détruite sauf cette chapelle du Sacré-Cœur qui fut miraculeusement préservée des bombardements allemands.

Sa cause a été introduite à Rome.

Source: Toutes les Prophéties - Prophéties de Soeur Soeur Marie Lataste

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