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Histoire de Marcel Van

Joachim (Marcel) Nguyễn Tân Văn est né le 15 mars 1928 et il est mort dans un camp de travaux forcés le 10 juillet 1959 au Viêt Nam.

Résumé de la vie de Marcel Van

Né dans une famille chrétienne vietnamienne, Joachim Van fut baptisé le lendemain de sa naissance. C’était un enfant joyeux, espiègle et bien éduqué. À l'âge de 3 ans déjà, il exprimait le désir de devenir un saint. En 1932, sa sœur Anne-Marie Tê naquit, alors on envoya le petit Joachim Van vivre chez sa tante. Il reviendra chez ses parents vers l'âge de 6 ans. Parce qu'il souhaitait faire sa première communion, le curé l'envoya au catéchisme, il fit sa première communion 6 mois plus tard malgré son jeune âge.

Le jour de sa communion, il demanda deux grâces à Jésus :

Garder son cœur pur afin de l'aimer de tout son cœur,
Accorder à tous les hommes une foi solide et parfaite.

Peu après, Van commença l'école, mais il dû arrêter après 2 mois, à cause d'un épuisement dû à la grande sévérité de l’instituteur. Sa mère conduisit Van chez l'abbé Joseph Nha, à la cure de Huu Bang, pour qu'il puisse se préparer à devenir prêtre. Van était autorisé à communier tous les jours, permission déjà donnée par le curé de Ngam-Giao. Cela suscitait l'admiration de ses petits camarades, mais rendit les catéchistes jaloux. L'un d'eux, le maître Vinh, lui rendit la vie particulièrement dure. Il tenta par deux fois de le violer, le battait, l'empêchait de communier, le privait de nourriture et tentait même de l'empêcher de réciter son chapelet. Courageusement Van résistait, en s'appuyant sur une inébranlable confiance en la Vierge Marie. « Grâce à elle », écrit-il, « le démon n'a jamais réussi à me vaincre ». Finalement, Vinh fut chassé de la cure avec quelques autres catéchistes, ce qui laissa un court répit à Van. Il vit que sa mission était de « transformer sa souffrance en joie ».

En 1938, des inondations provoquèrent une famine dans la région. Van fut contraint d’effectuer de durs travaux à la cure. De plus, sa famille tomba dans la misère à cause des inondations et ne pu plus supporter financièrement l’éducation de son fils. Elle confia alors l'entière responsabilité de l’enfant à l’abbé Nha, qui se mit à l’exploiter comme son homme à tout faire. À 12 ans, après qu'il eut obtenu son certificat d'étude primaires, l’abbé Nha arrêta la formation de Van. Van finit par prendre la fuite. Il erra durant un certain temps, manqua même d'être vendu, et finit par aller retrouver sa famille.

Sa mère le ramène à la cure de Huu-Bang. Là, il s'associa avec d'autres jeunes pour former une sorte de ligue de résistance pour combattre les mauvaises mœurs de certains catéchistes. En décembre 1941, Van apprit qu'il était accepté au petit séminaire de Lan Song, tenu par les Dominicains. Quelques mois plus tard, le petit séminaire dû fermer car il avait été bombardé par les Japonais. Van eut la chance de pouvoir poursuivre ses études à la cure de la paroisse Sainte Thérèse de l'Enfant Jésus de Quang Uyên.

C'est là qu'il découvrit durant l'été 1942 l'autobiographie de la carmélite de Lisieux « Histoire d'une âme », après avoir prié la Sainte Vierge, lui demandant de l'éclairer. En effet, Van ressentit en son cœur un désir ardent de devenir un saint mais connaissait sa faiblesse. La sainteté lui semblait impossible à réaliser. Le livre de Thérèse de Lisieux va être pour lui une révélation. Oui la sainteté est possible même pour les petits. À travers ce livre il rencontra pour la première fois la spiritualité de Sainte Thérèse de l'Enfant Jésus et de la Sainte Face, qu'il choisit alors comme sœur spirituelle.

Peu de temps après, Van raconta avoir reçu une très grande grâce. Van raconte dans sa biographie que Sainte Thérèse lui apparut et discuta familièrement avec lui. Il ajouta également qu'il s'entretenait régulièrement avec elle. Van raconte que Thérèse lui enseigna la petite voie, ce qui fut pour lui une révélation. Il dit aussi que Thérèse lui demanda de prier pour les Français. Van indiqua que leur première rencontre, en 1942, se déroula sur la colline proche de Quang Uyên. Thérèse lui aurait parlé de Dieu, de son amour, de sa paternité et l'invitait à converser avec Dieu comme le feraient deux amis. Elle aurait dit que Dieu, en effet, s'intéresse même aux petites choses de la vie quotidienne. Van qui relate cet évènement dans son autobiographie explique que l'ensemble de l'enseignement qu'il a reçu de Thérèse est un développement de ce qu'elle lui avait dit ce jour-là sur la colline.

Quelque temps plus tard, Van aurait eu une vision de Saint Alphonse Marie de Liguori, fondateur des rédemptoristes. Mais Van qui ne le connait pas encore, croit alors que c'est Notre-Dame des douleurs qui lui est apparue.

Van raconte que quelques temps plus tard, dans une autre vision, Thérèse lui aurait indiqué l'identité du saint en lui indiquant que c'était dans son ordre religieux qu'il était appelé.

En juin 1943, Van fut chassé du petit séminaire et retourna à la cure de Huu-Bang, puis pour un bref séjour dans sa famille.

En juin 1944, Van fut reçu au couvent des Rédemptoristes de Hanoï. Il y arriva le 16 juillet, mais on le renvoya presqu'aussi vite estimant, à cause de sa petite taille, qu'il n'avait que 12 ans (alors qu'il en a 16). Trois mois plus tard, il fut admis en communauté, et entra au noviciat le 17 octobre. Il y reçut le nom de Marcel.

Dans sa biographie, Van indique que c'est à cette période que vont commencer ses dialogues avec Jésus. Un nouvel événement va bouleverser sa vie, dans sa méditation, il se sent soudain envahi d'une présence, il entend la voix de Jésus : « Marcel m'aimes-tu beaucoup ? » Il voit Jésus s'approcher dans le Saint Sacrement : «Mon enfant prie beaucoup et fais beaucoup de sacrifices, souffre et offre.»

Marcel Van demanda un jour à Jésus «Maintenant, Jésus, permets-moi une question. Pourquoi, dans l’Évangile, profères-tu des menaces si terribles contre ceux qui scandalisent les enfants ? (…)».

Jésus lui répond : "Petit frère, ne comprends-tu pas pourquoi il en est ainsi ? Je vais te l'expliquer... La seule différence qu'il y a entre l'âme des enfants et les anges du ciel, c'est que l'âme des enfants est unie à un corps et que, par conséquent, elle a des défauts naturels. Mais malgré cela, l'âme des enfants est pure comme les anges du ciel. (…) C'est pourquoi quiconque scandalise l'un de ces petits fait lui-même signe au démon, l'invitant à venir plus tard avec le péché pour souiller l'âme de cet enfant. Celui qui agit ainsi enlève à la Trinité un temple magnifique ; il enlève aux saints une demeure où ils pouvaient louer la Trinité ; il expose l'âme de cet enfant à perdre son innocence. C'est pour ces raisons que Je profère de si graves menaces contre le scandaleux qui outrage la Sainte Trinité d'une manière on ne peut plus monstrueuse. (…) Van, n'est-ce pas là une chose terrible ?

Mille fois malheur au monde ! Combien d'âmes encore pures ont été corrompues à cause de lui. Le monde est tellement aveuglé qu'il a détruit presque tous les temples magnifiques de la Trinité.... Van, écoute....Le monde est bien stupide. Le cœur des enfants et devenu comme un temple où habite ici-bas la Bonté du Dieu Trinité et cette Bonté a le pouvoir d'attirer sur le monde le regard bienveillant de la Trinité ; malgré cela, le monde travaille à détruire ces temples de la Divine Bonté et à les dissimuler au moyen du scandale. O monde, sans l'Amour, tu serais déjà entièrement détruit et réduit en cendres. O monde, Dieu veut maintenant te transformer au moyen de l'Amour ; il faut que tu vives dans l'Amour.... Cependant, Van mon petit frère, pour en arriver là, il faudra beaucoup de prières.

Car le monde s'oppose encore à l'amour. »

Marcel Van raconte aussi quel est le destin (après la mort) des enfants qui n’ont pas été baptisés. Car sans intelligence, ceux-ci ne peuvent être (capables de) recevoir un jugement divin.

Jésus lui demande d'aimer la France en pleine guerre d’Indochine et pour lui ce n'était pas facile. Il lui donne des messages sur les prêtres de France et prophétise la levée de jeunes apôtres de sa lumière.

Jésus lui révèla sa mission le 5 janvier 1946 : «Mon enfant, souviens-toi toujours que Je t'ai donné une mission particulière envers moi.....Tu dois beaucoup prier pour les apôtres de mon règne. La prière leur servira d'arme et de nourriture ; et avant de les engager dans la bataille contre l'enfer, il faut que Je leur prépare cette arme et cette nourriture dont ils se serviront plus tard. C'est à toi que Je confie cette mission que tu devras remplir pendant que tu es encore sur cette terre. Au ciel, Je t'en confierai une autre. »

Par la suite, Marcel Van apprit la conversion de son père.

Le 14 novembre 1945, Van indiqua que lors d'un de ses dialogues avec le Christ, ce dernier lui donna cette « prière de compassion pour la France ». (Une autre fois Jésus ajouta : « Quand la France a la joie de t'avoir comme intercesseur, que peut elle désirer de plus ? »)

« Seigneur Jésus, aie compassion de la France,
Daigne l'étreindre dans ton Amour
Et lui en montrer toute la tendresse.
Fais que, remplie d'Amour pour toi,
Elle contribue à te faire aimer de toutes les nations de la terre.
Ô Amour de Jésus, nous prenons ici l'engagement de te rester fidèles
Et de travailler d'un cœur ardent à répandre ton Règne dans tout l'univers. »

À la demande de ses supérieurs, Van écrira le récit de son enfance, ainsi que ses colloques avec Jésus, Marie et Thérèse. On retrouve dans ce récit un témoignage poignant sur l’époque tourmentée de la fin de l’Indochine française.

En juillet 1954, après les accords de Genève, le Viêt-Nam était coupé en deux. Alors que de nombreux chrétiens fuyaient le nord pour se réfugier au Viêt Nam Sud, Marcel Van qui était au Sud, demanda à retourner au Nord, devenu communiste. Il fut arrêté, le 7 mai 1955, jugé et condamné à 15 ans de travaux forcés dans un camp de rééducation communiste. Il tenta de s’en échapper pour rapporter l’Eucharistie à ses compagnons de captivité. Dans ce camp, il mourut d’épuisement et de maladie le 10 juillet 1959 à l'âge de 31 ans.

Comme lui avait annoncé la Sainte Vierge avec ces mots «Van mon enfant, ne crains rien, malgré les souffrances, tu resteras toujours abrité sous mon manteau, en compagnie de l'Enfant-Jésus. Mes mains deviendront l'autel du sacrifice, tandis que toi, à l'exemple de sainte Thérèse, tu seras la victime d'holocauste offerte à l'Amour que Jésus accueillera. »

Il écrivit à son supérieur en décembre 1949 : « Qui peut connaître la force de l'amour, qui peut en connaître la douceur… Viendra un jour où je mourrai, mais je mourrai consumé par l'amour. »

Son procès de béatification s’est ouvert en 1997. On l’appelle « l’apôtre de l’amour ».

Source: Toutes les Prophéties - Marcel Van

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